Les îles Cook ont officialisé une entente avec les États-Unis concernant l’exploitation encadrée de leurs ressources minérales sous-marines, un domaine devenu central dans la compétition économique et scientifique entre Washington et Pékin. Ce développement intervient après que l’archipel a déjà accordé des autorisations d’exploration à la Chine, illustrant un basculement vers une stratégie d’équilibre entre grandes puissances.
Un archipel au cœur des ambitions technologiques mondiales
Situées au cœur du Pacifique, les îles Cook disposent d’un vaste domaine maritime renfermant des nodules polymétalliques riches en cobalt, cuivre et autres. Ces minerais sont indispensables à la fabrication de composants utilisés dans les batteries, les véhicules électriques, ou encore les technologies de stockage d’énergie.
Le partenariat signé avec Washington prévoit une coopération renforcée autour d’une gestion dite responsable de ces ressources, avec des objectifs affichés de développement scientifique, de croissance partagée et de protection de l’environnement. L’administration américaine a souligné l’importance de ces matières premières dans la course à l’innovation et à la sécurité énergétique.
Pékin déjà présent, Washington en renfort
La nouveauté ne réside pas dans l’ouverture des fonds marins, mais dans la nature des acteurs désormais impliqués. Alors que Pékin explore déjà certaines zones sous-marines au large des îles Cook via des contrats conclus dans le cadre d’accords multilatéraux, l’arrivée de Washington redistribue les cartes. Le gouvernement local semble jouer sur plusieurs tableaux, cherchant à bénéficier des retombées économiques tout en évitant de se lier exclusivement à une puissance.
Ce positionnement s’inscrit dans une tendance plus large observée parmi les nations insulaires du Pacifique, souvent courtisées pour leur position géographique et leurs ressources critiques. La stratégie consiste à diversifier les partenariats pour préserver leur souveraineté et maximiser les avantages en matière de développement.
Les grands fonds, nouvel espace de rivalité
L’intérêt croissant pour les richesses du plancher océanique révèle un nouvel espace de confrontation entre les États-Unis et la Chine. Alors que les ressources terrestres s’épuisent ou deviennent politiquement plus sensibles, les grands fonds apparaissent comme un réservoir d’avenir, encore peu exploité mais technologiquement prometteur.
La coopération signée par les îles Cook avec les deux géants mondiaux symbolise cette mutation. Entre ambitions économiques, impératifs environnementaux et équilibres diplomatiques, les petits États du Pacifique sont appelés à jouer un rôle disproportionné dans les chaînes d’approvisionnement stratégiques mondiales. Ce tournant pourrait préfigurer une nouvelle ère où la compétition pour les ressources ne se jouera plus uniquement sur les terres émergées, mais dans les abysses.




Selon un audit récent, il y a plus de 6.500 puces électroniques CHINOISES qui sont utilisées sur le porte-avion USS Gerald R. Ford.
Se fournir chez son « ennemi » pour fabriquer des armes contre lui, c’est un tout petit peu ballot !