Parkinson : ces fruits tropicaux qui intriguent les chercheurs

Un récent congrès consacré à la maladie de Parkinson a révélé des avancées scientifiques majeures. D’après une étude relayée par La 1ʳᵉ FranceInfo Guadeloupe, des chercheurs du CHU de la Guadeloupe et de l’Institut du Cerveau ont mis en évidence un lien possible entre la consommation de certains fruits tropicaux et le développement d’une forme atypique de la maladie, particulièrement répandue aux Antilles et récemment observée en Guyane.

La maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative chronique qui touche principalement les personnes âgées, mais peut aussi survenir plus tôt. Elle se caractérise par une perte progressive des neurones produisant la dopamine, un neurotransmetteur essentiel au contrôle des mouvements. Les principaux symptômes incluent les tremblements, la raideur musculaire, les troubles de l’équilibre et, dans certains cas, des atteintes cognitives.

S’il n’existe actuellement aucun traitement curatif, des thérapies permettent de soulager les symptômes et d’améliorer la qualité de vie. Les recherches, comme celles menées par le CHU de la Guadeloupe et l’Institut du Cerveau, ouvrent de nouvelles pistes pour mieux comprendre les causes de la maladie et renforcer la prévention.

Les fruits tropicaux dans le viseur des chercheurs

Les travaux menés par les équipes du CHU de la Guadeloupe et de l’Institut du Cerveau ont permis d’identifier l’annonacine, une substance contenue dans le corossol, la pomme cannelle et le cachiman. Cette molécule, très lipophile, traverse facilement la barrière cérébrale et s’accumule dans les neurones.

Selon le Dr Patrick-Pierre Michel cité par le média, chercheur en neurosciences, l’annonacine entraîne « un déficit énergétique au sein des neurones », provoquant leur dégénérescence. Les patients présentant un Parkinson atypique consommaient davantage ces fruits et feuilles que ceux atteints d’une forme classique. Cette découverte pourrait orienter les futures recommandations alimentaires pour les populations exposées.

L’activité physique, un rempart protecteur

Si l’alimentation semble jouer un rôle déterminant, le mode de vie apparaît tout aussi crucial. La pratique régulière d’exercices physiques favoriserait la stimulation des circuits neuronaux et retarderait l’apparition des symptômes. Selon des experts, certains signes de la maladie de Parkinson peuvent se confondre avec ceux de la maladie d’Alzheimer, ce qui complique le diagnostic précoce.

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