La Commission électorale fédérale autonome (CEFA) a réagi aux critiques visant son rôle dans le processus électoral à la Fédération nationale des étudiants du Bénin (FNEB). Dans un communiqué rendu public le 29 août 2025, son président, Jildas Gbodogbé, a rejeté les accusations de fraude relayées sur les réseaux sociaux et attribuées principalement à la liste Relance.
Selon l’organe électoral, les griefs portés contre lui ne reposent sur aucun fondement et relèvent d’une « intoxication » orchestrée par des acteurs refusant d’observer les règles établies. La CEFA rappelle que la période de dépôt des candidatures s’étendait du 25 au 26 août à 16h. Trois listes, dont Relance, n’avaient fourni qu’une attestation d’inscription au moment du dépôt initial. Invitées à compléter leurs dossiers dans les délais impartis, deux listes s’y sont conformées, contrairement à Relance.
D’après la Commission, le mandataire de Relance, Julien Fassinou, a attendu la date de clôture pour retirer les formulaires, et ce par étapes successives. À l’heure limite, les pièces exigées n’étaient toujours pas prêtes, malgré une tolérance supplémentaire de trente minutes. Interrogé sur la durée nécessaire pour finaliser son dossier, il aurait répondu : « J’ai dix-sept (17) dossiers à déposer. Je ne sais vraiment pas quand nous finirons. Étant donné que nous sommes dans vos locaux avant 16h, vous devrez attendre jusqu’à ce que notre dossier soit prêt même s’il sonnait 00h. »
La CEFA dénonce également un climat tendu créé par les accompagnateurs de Relance, dont certains n’avaient plus le statut d’étudiant. À 16h49, le secrétaire général de la Commission aurait même été empêché de quitter les locaux par des membres de ce groupe, avant d’être finalement libéré. Pour l’institution, ces incidents traduisent une volonté manifeste de perturber l’organisation du scrutin.
« La responsabilité de la non-conformité de la liste Relance incombe exclusivement à son dépositaire », insiste la Commission, qui assure rester déterminée à conduire les élections dans la transparence et le respect strict des textes en vigueur. Le même jour sur Radio Univers, Julien Fassinou, ancien président du Conseil central et mandataire de Relance, a dénoncé pour sa part des « actes peu catholiques » au sein du processus électoral.

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