En déplacement à Tivaouane ce samedi 29 août, le président Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé sa volonté de créer un budget spécifiquement destiné au culte. Une mesure inédite qui vise à soutenir les familles religieuses et l’organisation des grandes célébrations comme le Gamou.
Une innovation institutionnelle pour appuyer les familles religieuses
Le chef de l’État a indiqué que ce budget sera reconduit et renforcé chaque année afin de mieux accompagner les familles religieuses. Selon lui, les confréries du Sénégal constituent des « références, sources de paix et de développement », et méritent un soutien accru dans leurs missions sociales et spirituelles.
Cette annonce intervient après la nomination, en septembre 2024, du professeur Djim Dramé à la tête de la Direction des affaires religieuses et de l’insertion des diplômés en langues. Le président a confirmé que cette structure évoluera vers une Délégation générale des Affaires religieuses, offrant plus de latitude et de moyens. Une réforme entérinée lors du Conseil des ministres du 11 juin 2025 marque la volonté de l’État de donner une assise institutionnelle forte à la gestion des affaires cultuelles.
Une visite marquée par des hommages et des symboles
À Tivaouane, le président Faye a rendu hommage à El Hadj Malick Sy, initiateur du Gamou de la ville en 1902, saluant « l’attitude exemplaire » de ses descendants, gardiens du legs spirituel de l’auteur de Mimiya.
Au complexe Serigne Ababacar Sy, Serigne Moustapha Sy Al Amine a exprimé la gratitude de la communauté tidiane : « Si nous avions un palais en diamant, nous vous y accueillerions. Si le Khalife est honoré, c’est toute une communauté qui se sent honorée ».
Reçu par le Khalife général des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour, le président a ensuite visité la grande mosquée de Tivaouane, accompagné de membres de la famille Sy et des autorités administratives.
Cette initiative d’un budget dédié au culte confirme la volonté du gouvernement de Bassirou Diomaye Faye de consolider le rôle des confréries dans la cohésion sociale et la stabilité nationale.


