Un fils présumé de Mohammed Yusuf, créateur du groupe Boko Haram, a été interpellé au Tchad avec cinq autres individus. Âgé d’environ 18 ans, il est soupçonné d’avoir dirigé une cellule liée à l’ISWAP, une branche issue de Boko Haram. Les autorités locales confirment l’arrestation mais n’ont pas validé officiellement son identité.
Une arrestation qui suscite des interrogations
Selon des sources sécuritaires nigérianes, Muslim Mohammed Yusuf, plus jeune fils du fondateur de Boko Haram, aurait été arrêté sous un faux nom, Abdrahman Mahamat Abdoulaye. Le groupe qu’il encadrait aurait été actif dans l’ouest du Tchad, une zone déjà marquée par l’expansion des factions affiliées à l’État islamique en Afrique de l’Ouest.
La police tchadienne a confirmé l’arrestation de six personnes soupçonnées de terrorisme, mais a indiqué qu’elles étaient sans papiers d’identité. Le porte-parole Paul Manga a précisé que la procédure judiciaire suit son cours et que l’enquête se poursuit pour déterminer la véritable identité des détenus.
Ce développement intervient dans un contexte où plusieurs pays du bassin du lac Tchad, dont le Nigéria et le Niger, intensifient leur coopération sécuritaire. Des experts estiment que la traque des cellules transfrontalières de Boko Haram et de l’ISWAP reste une priorité, comme le rappellent des rapports récents accessibles sur des plateformes spécialisées.
Boko Haram et l’ISWAP sous surveillance renforcée
Depuis la mort de Mohammed Yusuf en 2009, Boko Haram s’est fragmenté, donnant naissance à l’ISWAP, groupe rallié à l’État islamique. Ce dernier mène régulièrement des attaques dans la région, provoquant des milliers de morts et de déplacés depuis plus d’une décennie. L’arrestation annoncée au Tchad est perçue comme une étape potentiellement significative dans la lutte contre ces mouvances.
Les observateurs rappellent que l’identification formelle des suspects sera déterminante pour confirmer l’implication du fils Yusuf. Si le lien est établi, cette arrestation pourrait renforcer la coopération sécuritaire régionale et être utilisée comme levier diplomatique par N’Djamena auprès de ses voisins. Les autorités tchadiennes affirment que les suspects sont toujours détenus, en attendant les résultats de l’enquête judiciaire.
