La question des terres rares, longtemps restée un sujet technique réservé aux experts en géopolitique des matières premières, s’impose désormais comme un levier central dans les rivalités stratégiques entre grandes puissances. La Chine, principal fournisseur mondial, restreint de plus en plus leurs ventes à certaines entreprises occidentales, en particulier celles liées à la défense.
Une dépendance structurelle à Pékin
Avec environ 90 % du raffinage mondial et une production quasi hégémonique de métaux tels que le néodyme, le praséodyme ou le samarium, la position dominante de Pékin dans ce secteur n’est plus à démontrer. Ces éléments sont essentiels pour la fabrication de composants critiques comme les systèmes de guidage, les moteurs de drones, ou encore les équipements de vision nocturne utilisés par les armées occidentales.
Le durcissement des règles d’exportation annoncé ces derniers mois cible notamment les aimants à haute performance et certains alliages spécifiques. Si une ouverture a récemment été évoquée concernant les usages civils, le secteur militaire reste, lui, soumis à des conditions strictes, voire à des interdictions de livraison.
Impacts pour les industriels occidentaux
Les États-Unis, qui avaient déjà identifié cette vulnérabilité stratégique, subissent directement les effets de ces restrictions. Plusieurs entreprises liées à la défense doivent désormais composer avec des délais d’approvisionnement rallongés, des hausses de coûts atteignant parfois jusqu’à 60 fois le tarif habituel, et un besoin accru de diversification des sources.
Face à ce constat, le Pentagone a intensifié ses investissements dans l’extraction et le traitement local de ces matériaux critiques. Le projet de relance de la mine de Mountain Pass en Californie, opéré par MP Materials, s’inscrit dans cet effort, avec une ambition de production nationale d’aimants dès 2028. En parallèle, l’Australie, le Canada et certains pays d’Europe renforcent leurs partenariats pour sécuriser un approvisionnement alternatif.
Une stratégie de souveraineté assumée par la Chine
Les restrictions chinoises ne sont pas nouvelles, mais leur recentrage sur les usages militaires intervient dans un contexte de rivalité technologique accrue. Pékin mise sur sa maîtrise des chaînes de valeur pour influencer indirectement le rythme de développement des industries stratégiques occidentales.
Cette politique s’inscrit dans une dynamique plus large de contrôle accru des exportations de technologies sensibles, illustrée par d’autres mesures récentes concernant les semi-conducteurs ou les matériaux avancés. Elle reflète également une volonté de promouvoir des filières locales à forte valeur ajoutée, tout en limitant l’accès de ses concurrents à certains composants essentiels.
Vers une reconfiguration du marché mondial ?
À moyen terme, ces décisions pourraient provoquer une recomposition du marché international des terres rares. Si des pays comme le Japon, l’Inde ou le Vietnam cherchent à combler une partie du vide laissé par les restrictions chinoises, la transition vers une véritable indépendance ne pourra se faire sans investissements massifs et une coordination accrue entre les partenaires occidentaux.
Ce rééquilibrage, encore en gestation, pourrait redéfinir les rapports de force industriels dans les décennies à venir, bien au-delà du seul domaine de la défense.

Ces imb**ci**les d’oxydentés veulent imposer leur « puissance » au reste de la planète alors qu’ils ne se rendent même pas compte qu’ils sont TOTALEMENT dépendants de l’Uranium, de l’engrais, du pétrole et du gaz russes, des terres rares et de la capacité de production des usines chinoises, de l’agriculture brésilienne … etc etc
Si le Sud global le décide, ils peuvent mettre l’Occient à genoux !