Le fils de Bob Marley, Ky-Mani Marley, ne participera pas au 59ᵉ festival de Carthage prévu ce dimanche 17 août. L’annonce a été faite par le comité d’organisation de l’événement, qui n’a pas donné de justification officielle, mais des sources proches du dossier évoquent un soutien présumé d’artiste à Israël dans le contexte tendu à Gaza, rapporte RFI .
À la place de son concert, le festival rendra hommage à Fadhel Jaziri, figure emblématique de la culture tunisienne récemment décédée. Les billets pour le concert de la star du reggae jamaïcain pourront être remboursés, précise le comité d’organisation, toujours selon RFI.
Cette décision reflète la sensibilité du contexte politique régional, où des prises de position réelles ou supposées sur le conflit israélo-palestinien peuvent avoir un impact direct sur la participation d’artistes internationaux à des événements culturels. Le retrait de Ky-Mani Marley intervient alors que le festival devait marquer un retour à la grande scène après plusieurs années de restrictions et de perturbations liées à la pandémie et aux tensions régionales.
Certains observateurs soulignent que la programmation artistique dans des festivals internationaux comme Carthage devient désormais indissociable du contexte diplomatique et médiatique. Il ressort que les artistes doivent naviguer entre expression artistique et perception publique de leurs positions politiques.
Pour le public tunisien et les amateurs de reggae, cette déprogrammation est un rappel que la culture et la politique restent étroitement liées dans la région. L’hommage à Fadhel Jaziri, quant à lui, met en lumière la volonté du festival de célébrer les figures locales et de valoriser la mémoire artistique nationale, malgré les remous liés à la scène internationale.


