RDC - Rwanda: le Qatar, médiateur-investisseur pour le meilleur ou pour le pire

Le Qatar s’affirme comme un acteur clé sur la scène internationale, bien loin de son image d’État pétrolier prospère. Ce petit émirat du Golfe a su convertir sa richesse en influence, en se positionnant comme un médiateur incontournable dans des crises majeures, comme le conflit Israël-Hamas.

Plus récemment, une délégation qatarie, dirigée par Sheikh Mansour Bin Jabor Bin Jasim Al Thani, s’est rendue en Afrique afin d’y effectuer une tournée diplomatique. Les représentants qataris ont notamment été reçus à Kinshasa, par la Première ministre congolaise, Judith Suminwa. Sur place, les diplomates ont échangé, allant jusqu’à qualifier la RDC de « terre d’opportunités ».

21 milliards de dollars pour la RDC : un pari économique audacieux

Via Al-Mansour Holding, le Qatar prévoit d’injecter 21 milliards de dollars dans l’économie congolaise, ciblant des secteurs clés : agriculture, mines, infrastructures et cybersécurité. Ces projets pourraient dynamiser la croissance et créer des emplois, notamment en impliquant les PME locales. Pourtant, des voix s’élèvent et s’inquiètent, estimant que ces fonds pourraient ne pas être traités en toute transparence et donc, ne pas profiter à la population locale.

Cette offensive économique s’inscrit dans une stratégie plus large : le Qatar a aussi promis 70 milliards de dollars à quatre pays d’Afrique australe. Une démarche opportuniste, alors que l’aide occidentale et notamment américaine se réduit sous l’impulsion d’un Donald Trump qui ne souhaite plus que l’argent américain soit utilisé à l’étranger.

Un partenariat aux enjeux contrastés

Pour certains cependant, le Qatar n’agit pas par philanthropie, mais pour sécuriser ses intérêts. L’objectif du petit Émirat ? Faire de cette région du monde, un hub économique sous son influence, en apaisant les tensions entre la RDC et le Rwanda pour stabiliser ses investissements. Pour que ce partenariat soit véritablement gagnant, la RDC devra définir des priorités claires et éviter que les profits ne quittent le pays pour Doha.

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