Après le Bénin et le Ghana, le Burkina s'ouvre à tous les africains

Ces dernières années, plusieurs pays africains ont pris des décisions audacieuses pour lever les obstacles à la mobilité sur le continent. Le Rwanda a ouvert la voie dès 2013 en supprimant l’exigence de visa pour tous les africains, transformant Kigali en carrefour d’affaires et de tourisme. Le Bénin a suivi en 2019 avec la suppression totale des visas de court séjour, affirmant son ambition d’attirer voyageurs et investisseurs du continent. Le Ghana, pour sa part, a adopté le système du visa à l’arrivée pour les ressortissants africains, facilitant les déplacements et renforçant les échanges culturels et économiques. Ces exemples, en multipliant les passerelles entre États, ont montré qu’un continent plus ouvert est aussi un continent plus attractif. C’est désormais au tour du Burkina Faso d’adopter une mesure du même ordre.

Une ouverture sans barrière financière

Le Burkina a annoncé la gratuité des visas pour l’ensemble des ressortissants africains. Ce choix n’est pas seulement un geste politique, il modifie concrètement la manière dont voyageurs, entrepreneurs et étudiants peuvent accéder au territoire burkinabè. En supprimant le coût d’entrée, le pays retire un obstacle qui freinait souvent les projets de séjour, qu’il s’agisse de tourisme, de partenariats économiques ou d’échanges universitaires.

Pour le secteur touristique, cette décision pourrait avoir un effet immédiat : les falaises de Banfora, le patrimoine culturel de Bobo-Dioulasso ou encore les traditions vivantes des différentes communautés pourraient séduire un public africain élargi, désormais encouragé à franchir la frontière sans contrainte financière.

Des perspectives économiques et politiques

L’impact attendu dépasse cependant le tourisme. En rendant le pays plus accessible, les autorités espèrent attirer davantage de flux commerciaux et de collaborations professionnelles. Cette fluidité peut renforcer l’intégration régionale et donner au pays une place plus affirmée dans les échanges intra-africains.

Avec cette décision, le Burkina Faso se joint au mouvement initié par le Rwanda, le Bénin et le Ghana, mais en y ajoutant sa propre touche : la suppression totale des frais de visa. Plus qu’un geste symbolique, c’est un pari sur l’avenir, celui d’un pays qui croit au potentiel d’une Afrique où voyager d’un État à l’autre pourrait bientôt être aussi naturel que se déplacer d’une ville à l’autre.

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