Automobile en Algérie : un accord majeur avec la Chine pour le marché local

Le groupe chinois Tenglong Gufen, spécialiste des composants automobiles, a annoncé l’ouverture d’une usine au Maroc d’ici 2026, ciblant la production de systèmes thermiques pour les véhicules de nouvelle génération. Ce choix s’explique par l’attractivité croissante du royaume, devenu un pôle industriel clé pour les constructeurs étrangers, grâce à sa localisation stratégique et son écosystème économique dynamique.

Parallèlement, la Chine étend son influence en Algérie, où un projet phare de véhicules électriques voit le jour en partenariat avec un acteur local. Située près de Batna, cette future usine misera sur des modèles électriques et hybrides, alignés sur les enjeux de la transition énergétique. Une réponse concrète à la demande interne, tout en réduisant la dépendance aux importations.

Batna, épicentre d’une ambition industrielle

Le site de Batna, peu propice à l’agriculture mais idéal pour l’industrie, a été retenu pour sa proximité avec l’Afrique et l’Europe. L’usine produira des véhicules dotés d’une autonomie de 200 à 350 km, avec une forte intégration de composants locaux. Ce projet s’accompagne aussi d’une augmentation de la production de réservoirs GPL, répondant à un marché national en plein essor.

L’initiative promet des retombées économiques majeures : création d’emplois qualifiés, diversification industrielle et renforcement des normes de sécurité. Une opportunité pour l’Algérie de structurer une filière automobile compétitive, tout en capitalisant sur les technologies chinoises.

Le Maghreb, nouvelle plaque tournante de l’automobile ?

Ces investissements chinois dessinent une nouvelle carte industrielle pour le Maghreb. Maroc et Algérie y gagnent en visibilité internationale, en compétences techniques et en résilience économique. Une étape décisive vers une intégration renforcée dans les chaînes de valeur mondiales, porteuse de croissance durable. C’est aussi un moyen pour ces pays de sortir de leur dépendance aux hydrocarbures, qui représentent une part importante de leur économie, mais qui sont trop fluctuants. Se diversifier permettrait de limiter l’impact des variations de prix tout en permettant une transition douce vers une économie plus équilibrée, autour des biens, services et ressources primaires.

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