Chikungunya : un été 2025 marqué par une propagation inédite en France


Le sud de la France a connu durant l’été une intensification des cas de chikungunya et de dengue, touchant aussi bien les zones urbaines que touristiques. Santé publique France a signalé plus de 300 cas autochtones de chikungunya, un niveau jamais atteint jusqu’à présent sur le territoire métropolitain. Cette situation soulève des inquiétudes, car les vacances estivales et les déplacements à travers le pays favorisent l’apparition de nouveaux foyers dans d’autres régions.

Une maladie aux symptômes marqués

Le chikungunya est une infection virale transmise par les moustiques tigres, déjà bien implantés dans plusieurs départements français. La maladie se manifeste par une fièvre élevée, des douleurs articulaires parfois invalidantes, mais aussi des maux de tête, des éruptions cutanées et une grande fatigue. Bien que le taux de mortalité reste faible, les complications peuvent être sérieuses chez les personnes fragiles, en particulier les personnes âgées ou celles souffrant de pathologies chroniques. La nature prolongée des douleurs articulaires, qui peuvent persister plusieurs semaines voire plusieurs mois, contribue également à la lourdeur de la maladie. Ce profil clinique explique pourquoi les autorités sanitaires surveillent de près chaque flambée épidémique et mettent en garde contre les risques liés à une diffusion plus large.

Des foyers concentrés mais un risque d’extension

Les cas recensés cet été se sont principalement situés en Provence-Alpes-Côte d’Azur, en Corse, en Occitanie et en Auvergne-Rhône-Alpes. Plusieurs épisodes sont désormais considérés comme clos, mais la dynamique observée reste préoccupante. Les zones touristiques, très fréquentées au cœur de la saison estivale, ont constitué un terrain propice à la circulation du virus. L’agence sanitaire évoque la possibilité que d’autres territoires, jusque-là épargnés, connaissent à leur tour des transmissions locales si les conditions demeurent favorables.

La multiplication des cas souligne aussi le rôle central du moustique tigre, désormais installé durablement dans de nombreuses régions françaises. Les autorités rappellent que les gestes de prévention, tels que l’élimination des eaux stagnantes autour des habitations ou l’usage de répulsifs, restent indispensables pour freiner la progression de la maladie.


La saison estivale 2025 confirme que les maladies transmises par les moustiques ne concernent plus uniquement les régions tropicales. La France doit composer avec une menace sanitaire durable, qui nécessite autant une vigilance individuelle que des stratégies collectives de surveillance et de prévention.


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