Selon un rapport du Service national de renseignement sud-coréen (NIS), près de 2000 soldats nord-coréens auraient perdu la vie sur le front ukrainien. Cette implication militaire intervient alors que Pyongyang et Moscou ont renforcé leur coopération stratégique à travers un accord de sécurité et de défense signé en 2024, marquant un tournant dans leurs relations militaires. Cette évolution met en lumière le rôle croissant de la Corée du Nord dans un conflit qui dépasse désormais les frontières régionales.
Un déploiement massif dans la région de Koursk
Le député sud-coréen Lee Seong-kweun a révélé, à l’issue d’une réunion confidentielle avec le NIS, que Pyongyang a envoyé plus de 10 000 soldats en Russie dès 2024. Une grande partie de ces effectifs a été déployée dans la région de Koursk, où se sont déroulés de violents combats au moment d’une offensive ukrainienne. Les services de renseignement estiment que la Corée du Nord envisage d’envoyer encore 6000 militaires supplémentaires, dont 1000 seraient déjà arrivés sur place.
Outre l’envoi de troupes, Pyongyang a fourni à Moscou des obus d’artillerie, des missiles et des systèmes de roquettes à longue portée. Cette coopération militaire témoigne d’une convergence stratégique entre les deux pays, renforcée par un accord signé l’an dernier qui pourrait servir de base à de nouvelles livraisons d’armements. Un rapport plus détaillé sur ces transferts pourrait être intégré dans une analyse future.
Un bilan des pertes humaines qui s’alourdit
D’après les évaluations actualisées des renseignements sud-coréens, le nombre de soldats nord-coréens tués a connu une forte hausse : les estimations initiales faisaient état de 600 morts en avril, mais le chiffre atteindrait désormais environ 2000 victimes. Cette évolution témoigne de l’ampleur des combats auxquels ces troupes ont été confrontées.
Ces pertes soulèvent également des interrogations sur la stratégie du régime de Kim Jong-un. L’envoi de milliers de soldats à l’étranger constitue un précédent historique pour la Corée du Nord, qui a traditionnellement limité ses engagements militaires en dehors de la péninsule. Le chiffre des pertes rapporté par le NIS reste sujet à de futures vérifications, mais il confirme l’implication croissante de la Corée du Nord aux côtés de la Russie dans la guerre en Ukraine.
