Gaza : Jennifer Lawrence dénonce un « génocide » et critique Trump

L’actrice Jennifer Lawrence a profité de sa présence au Festival de Saint-Sébastien, en Espagne, pour exprimer ses inquiétudes face à la situation à Gaza. Elle a qualifié les violences en cours de « génocide » et s’est dite préoccupée par le climat politique aux États-Unis sous la présidence de Donald Trump. Ses déclarations interviennent alors que les critiques contre Israël se multiplient, y compris parmi certains de ses alliés. Ces propos relancent le débat sur le rôle des personnalités publiques dans les crises internationales. L’événement a trouvé un large écho dans la presse américaine et européenne, mettant en avant la portée politique de ses mots.

Une prise de position inattendue sur un festival de cinéma

Récompensée par le prix Donostia pour l’ensemble de sa carrière, Jennifer Lawrence a répondu à des questions sur le conflit à Gaza lors d’une conférence de presse. L’actrice s’est dite « mortifiée » par la situation humanitaire et a affirmé qu’il s’agissait, selon elle, de « rien de moins qu’un génocide ». Elle a aussi dénoncé la mort d’enfants et l’inaction des grandes puissances, estimant que l’opinion publique devait « se concentrer sur les responsables politiques » plutôt que sur les célébrités qui s’expriment.

Ses remarques ne se sont pas limitées au Proche-Orient. Elle a ajouté que la liberté d’expression était « menacée » aux États-Unis, un constat qu’une partie de la presse a interprété comme une critique implicite de Donald Trump. Elle a ainsi pointé le risque que « les mensonges des dirigeants deviennent une norme » pour les jeunes générations. Ces commentaires interviennent alors que le débat sur la politique américaine au Moyen-Orient reste vif, notamment autour du soutien militaire à Israël.

Une situation marquée par des critiques croissantes contre Israël

Les propos de Jennifer Lawrence résonnent dans un climat où de nombreuses voix, y compris dans des pays alliés d’Israël, contestent la conduite de la guerre à Gaza. Des organisations comme Human Rights Watch et Amnesty International estiment que certaines opérations violent le droit international humanitaire, en particulier le principe de proportionnalité. Plusieurs États européens et des partenaires traditionnels de Tel-Aviv ont appelé à davantage de retenue et à faciliter l’accès de l’aide humanitaire.

Le conflit a connu une intensification depuis l’automne 2023, marquée par des bombardements sur des zones urbaines densément peuplées et par un blocus limitant l’entrée de nourriture, de carburant et de médicaments. Les Nations unies ont exprimé à plusieurs reprises leur préoccupation quant aux déplacements massifs de civils et à la destruction des infrastructures essentielles. Le débat autour de possibles violations du droit de la guerre reste ouvert et alimente des procédures devant des instances internationales.

Cette situation a également un impact sur la politique intérieure américaine. L’administration de Donald Trump, revenue au pouvoir en janvier 2025, maintient un soutien fort à Israël, mais fait face à des divisions croissantes au Congrès et dans l’opinion publique. Certaines voix au sein même des alliés occidentaux plaident pour des conditions plus strictes à l’octroi de l’aide militaire. Ces débats nourrissent le sentiment d’une fracture durable sur la politique étrangère américaine, sujet sur lequel des acteurs culturels comme Lawrence se sentent désormais tenus de s’exprimer.

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