Iran : les frappes américaines n’ont pas détruit nos installations nucléaires (Eslami)

Le vice-président iranien et chef de l’Organisation de l’énergie atomique, Mohammad Eslami, a déclaré que les récentes frappes américaines n’avaient pas anéanti les installations nucléaires du pays. Cette affirmation intervient après la guerre de 12 jours qui a opposé Israël et l’Iran en juin 2025, marquée par des attaques aériennes et des tirs de missiles. Les États-Unis avaient pris part aux combats, ciblant des sites stratégiques iraniens. Ces déclarations relancent le débat sur l’efficacité des frappes et sur l’avenir du programme nucléaire iranien, enjeu de sécurité régionale. Les observateurs s’interrogent désormais sur l’état réel des installations et sur la capacité de l’Iran à les remettre en service rapidement.

Déclarations iraniennes et réactions internationales

Le responsable iranien Mohammad Eslami a affirmé sur la chaîne russe Rossiya 24 relayée par Tass que les attaques américaines n’avaient pas « détruit » les infrastructures nucléaires du pays, malgré les dégâts constatés sur plusieurs sites. Il a précisé que des travaux de remise en état étaient déjà envisagés, soulignant la volonté de maintenir le programme nucléaire. Ces propos contrastent avec les déclarations israéliennes et certaines analyses occidentales qui évoquent des dommages significatifs aux installations, notamment aux complexes souterrains.

À Washington, les responsables militaires considèrent que les frappes menées pendant la guerre de juin 2025 ont sérieusement touché les capacités iraniennes, en particulier les sites soupçonnés d’abriter des activités d’enrichissement avancé. Cependant, aucune évaluation indépendante n’a encore confirmé l’ampleur réelle des destructions. Plusieurs experts appellent à un accès international pour vérifier l’état des installations, un point crucial pour l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Les marchés régionaux de l’énergie suivent de près la situation, car toute reprise des tensions pourrait affecter les exportations pétrolières. Certains analystes soulignent que des mesures diplomatiques pourraient être relancées si l’AIEA obtient un accord de suivi, ce qui permettrait à des acteurs tiers d’exercer un rôle stabilisateur.

Situation de la guerre et des frappes américano-israéliennes

La guerre de 12 jours, du 13 au 24 juin 2025, a été déclenchée par une série de frappes israéliennes sur des installations militaires et nucléaires en Iran. En riposte, Téhéran a lancé des missiles et des drones contre des cibles en Israël, entraînant une escalade rapide dans la région. Face à l’intensité des échanges, les États-Unis sont intervenus à partir du 22 juin en frappant des infrastructures nucléaires iraniennes avec des munitions spécialisées capables de pénétrer les bunkers.

Le cessez-le-feu a été obtenu le 24 juin grâce à une médiation internationale impliquant Washington et plusieurs capitales régionales. Cette séquence a marqué un tournant dans la confrontation entre les deux pays et relancé les débats sur la vulnérabilité des installations stratégiques, ainsi que sur la portée du droit international en matière d’attaques préventives. Les déclarations de Mohammad Eslami rappellent que, malgré les frappes, le dossier nucléaire iranien demeure central dans les équilibres régionaux et continue d’influencer les dynamiques diplomatiques et sécuritaires au Moyen-Orient.

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