Israël : l'Iran déclare que sa matière nucléaire est sous les décombres

En juin, la tension entre Israël et l’Iran a atteint un nouveau sommet avec des frappes aériennes visant les principaux sites nucléaires iraniens. Les raids ont touché des installations telles que Natanz et Fordow, causant des dommages matériels significatifs et perturbant partiellement les activités nucléaires. Les forces israéliennes, appuyées par des informations fournies par les États-Unis, ont cherché à ralentir ou stopper le programme nucléaire iranien, tandis que Téhéran a répondu par des contre-attaques sur des positions israéliennes et alliées. Donald Trump a affirmé après les frappes, que le programme nucléaire iranien avait été neutralisé, mais l’Iran et plusieurs experts internationaux ont contesté cette version, laissant planer un doute sur la situation réelle.

La matière nucléaire toujours inaccessible

Le 11 septembre, après la conclusion d’un nouvel accord avec l’AIEA établissant un cadre de surveillance limité, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghtchi, a indiqué dans une interview télévisée que la totalité de la matière nucléaire enrichie reste enfouie sous les décombres des installations touchées. D’après ce que rapporte The Times Of Israël, l’Organisation iranienne de l’énergie atomique examine actuellement ses réserves nucléaires afin de rédiger un rapport destiné au Conseil suprême de sécurité nationale. Cette situation montre les difficultés pour contrôler et sécuriser les matières nucléaires après des frappes militaires importantes.

Accès limité et incertitudes persistantes

Le nouvel accord exige que l’inspection par des experts internationaux soit autorisée par le Conseil suprême de sécurité nationale. Cette condition maintient une zone d’ombre sur la production et l’enrichissement d’uranium, tout en donnant à l’Iran une marge pour gérer l’accès à ses sites sensibles. La combinaison des destructions physiques et des contraintes d’inspection rend difficile l’obtention d’informations fiables sur le potentiel nucléaire réel du pays.

Malgré les raids et les tensions diplomatiques, l’essentiel reste que la matière nucléaire existe toujours, mais elle est difficilement accessible et partiellement détruite, ce qui entretient l’incertitude sur les capacités effectives de l’Iran.

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