Maghreb: mobilisation sans précédent pour une foire intra-africaine

L’Algérie, dont l’économie repose largement sur les hydrocarbures, reste une puissance clé en Afrique du Nord. Le gaz et le pétrole représentent près de 20 % de son PIB et 90 % de ses recettes à l’exportation, plaçant le pays parmi les principaux acteurs énergétiques du continent.

Pourtant, cette dépendance aux ressources fossiles rend l’économie vulnérable aux variations des cours mondiaux, incitant Alger à explorer de nouvelles voies pour diversifier ses revenus et renforcer sa stabilité. Sous l’impulsion du président Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie aspire à affirmer son leadership économique et politique en Afrique.

L’IATF 2025, vitrine de l’ambition algérienne

En misant sur des événements d’envergure comme la Foire commerciale intra-africaine (IATF), elle entend se positionner comme une plateforme commerciale majeure. L’objectif : développer des secteurs prometteurs, agriculture, industrie, technologies, et attirer des capitaux étrangers pour réduire sa dépendance aux énergies fossiles.

La 4ᵉ édition de l’IATF, organisée à Alger en 2025, symbolise cette volonté. Avec plus de 2 000 entreprises et 35 000 visiteurs attendus, l’événement vise à générer des accords commerciaux pour un montant estimé à 44 milliards de dollars. Pour en assurer le succès, les autorités ont déployé des moyens exceptionnels, allant jusqu’à reporter une session parlementaire.

Un levier pour transformer l’économie nationale

Le Premier ministre par intérim, Sifi Ghrieb, a supervisé personnellement les préparatifs au Palais des expositions des Pins maritimes de cet événement placé sous le thème « Passerelle vers de nouvelles opportunités » et qui s’inscrit dans l’Agenda 2063 de l’Union africaine.

Une excellente nouvelle pour Alger qui, si du point de vue économique se porte bien (notamment grâce aux besoins européens en gaz et pétrole) semble toutefois souffrir du point de vue politique. Les vives tensions avec la France et les droits de douane imposés par Washington malgré d’intenses négociations, ainsi que les échecs en lien avec la question du Sahara occidental, ont porté un coup sérieux au crédit des diplomates à l’international.

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