Maroc : les exportations agricoles progressent malgré la sécheresse

Malgré des années marquées par un déficit pluviométrique, l’agriculture marocaine continue de tirer son épingle du jeu. Les données de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) révèlent une hausse notable des exportations agricoles et agroalimentaires, qui atteignent 48,5 milliards de dirhams à fin juin 2025. Cette performance reflète la capacité du secteur à s’adapter face aux contraintes climatiques. Derrière ces chiffres, c’est tout un écosystème productif qui se réinvente pour préserver sa place sur les marchés internationaux.

L’agriculture, moteur stratégique du Maroc

Pour le Maroc, comme pour de nombreux pays africains, l’agriculture représente bien plus qu’un simple secteur économique : c’est un pilier social et stratégique. Elle assure des millions d’emplois directs et indirects, contribue fortement à la sécurité alimentaire et structure les échanges commerciaux. Pourtant, l’intensification des épisodes de sécheresse met les exploitants à rude épreuve et les pousse à adopter des techniques plus efficaces, allant de l’irrigation localisée à l’utilisation de semences résistantes.

Malgré ces contraintes, les exportations agricoles et agroalimentaires affichent une croissance de 3,2 %, atteignant 48,5 milliards de dirhams à fin juin 2025. Cette progression illustre non seulement la solidité des filières d’exportation, mais aussi l’efficacité des efforts de modernisation entrepris dans plusieurs régions pour maintenir la compétitivité.

Un secteur en mutation face aux défis climatiques

La branche agriculture, forêts et pêche enregistre une croissance remarquable de 10,3 %, un chiffre qui confirme la vitalité du secteur malgré des conditions météorologiques difficiles. Cette performance permet de compenser partiellement la baisse de 4,4 % observée dans l’industrie alimentaire.

Pour autant, cette résilience repose sur des équilibres fragiles. Le Maroc doit désormais intensifier les investissements dans l’irrigation durable, la recherche agronomique et la transformation locale des produits pour réduire sa dépendance aux aléas climatiques. L’enjeu dépasse la simple performance économique : il s’agit d’assurer la stabilité sociale, la sécurité alimentaire et la compétitivité internationale du pays.

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