Le 23 septembre 2025, Human Rights Watch (HRW) a appelé les États africains à ne pas accepter les personnes expulsées depuis les États-Unis, dénonçant des accords opaques et des atteintes au droit international. Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier 2025, plusieurs pays africains ont reçu des migrants dans des conditions jugées problématiques. L’ONG insiste sur l’importance de transparence et de protection des droits fondamentaux. Les accords existants devraient être suspendus pour éviter toute complicité dans ces pratiques.
Accords opaques et garanties insuffisantes
Les autorités africaines devraient rendre publics les détails de ces arrangements, permettre la présence d’observateurs indépendants et ne pas maintenir en détention des migrants sans justification légale. Selon HRW, il est également crucial de s’assurer qu’aucun individu ne soit renvoyé dans son pays d’origine s’il existe un risque de maltraitance ou de persécution. Allan Ngari, directeur du plaidoyer à HRW, déclare : « Les gouvernements africains deviennent complices des violations horribles ». L’organisation souligne que ces dispositifs répondent à une stratégie américaine qui instrumentalise la souffrance humaine comme outil de dissuasion migratoire.
Déportations récentes vers l’Afrique
Depuis le retour de Donald Trump à la présidence, les expulsions de migrants vers le continent africain se sont multipliées. Des pays comme Eswatini, Rwanda, Ghana, Ouganda et Soudan du Sud ont accueilli des personnes expulsées, souvent sans accès à une assistance juridique ou à une procédure régulière. Ces transferts, organisés via des accords bilatéraux, ont provoqué des tensions diplomatiques et soulevé des critiques d’organismes internationaux. Par exemple, le Ghana a signalé des conditions de détention strictes, tandis que le Rwanda a reçu des migrants accompagnés d’une aide financière américaine. Les pratiques observées posent des questions sur le respect du droit international, notamment sur la protection contre le renvoi forcé.
HRW exhorte les États africains à refuser ces transferts et à suspendre les accords existants. L’organisation rappelle que la transparence et le contrôle indépendant sont essentiels pour garantir la protection des droits humains et prévenir toute complicité avec les pratiques américaines. Les expulsions restent un sujet suivi par les organisations internationales, avec un accent sur la conformité des accords bilatéraux et la sécurité des personnes concernées.



