Le président français Emmanuel Macron a indiqué jeudi 18 septembre, lors d’un entretien accordé à une télévision israélienne, que Paris, Londres et Berlin pourraient rétablir les sanctions européennes concernant le programme nucléaire iranien d’ici la fin du mois. Selon lui, les dernières propositions iraniennes n’apportent aucune garantie crédible. La maîtrise nucléaire et la stabilité régionale restent les principaux enjeux de cette décision. Le président a souligné que la position française, suivie par les partenaires britanniques et allemands, reste cohérente et rigoureuse. Cette annonce intervient alors que les capacités balistiques de l’Iran et le manque de clarté sur ses intentions suscitent une inquiétude croissante.
Développement nucléaire et affrontements de juin 2025
Le programme nucléaire de l’Iran a été initié dans les années 1950 sous le Shah avec un soutien international, puis relancé après 1979 pour développer des installations d’enrichissement d’uranium. Des sites comme Natanz, Fordow et Arak sont aujourd’hui sous surveillance internationale. L’accord de 2015, le Plan d’action global conjoint (PAGC), avait limité certaines activités nucléaires en échange d’une levée partielle des sanctions. Après le retrait des États-Unis en 2018, Téhéran a repris l’enrichissement à un niveau proche de 60 %. En juin 2025, la guerre des 12 jours a opposé Israël et les États-Unis à l’Iran : frappes aériennes sur les installations nucléaires et ripostes iraniennes à l’aide de missiles et drones. D’après certains analyste, ce conflit a retardé le programme de 1 à 2 ans mais l’accès des inspecteurs internationaux reste restreint, compliquant la vérification des stocks et infrastructures nucléaires.
Décision européenne et perspectives diplomatiques
Emmanuel Macron a confirmé que la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne envisagent d’activer un mécanisme de sanctions si Téhéran ne respecte pas ses engagements. Interrogé sur le calendrier, le président a répondu par l’affirmative pour une mise en œuvre « à la fin du mois ». Reuters rapporte que la démarche vise à contrôler les activités nucléaires, limiter les capacités balistiques et réduire les risques de déstabilisation au Moyen-Orient. Cette action relève du cadre légal du PAGC et des résolutions de l’ONU, et pourrait peser sur les négociations économiques et énergétiques à venir. Le suivi de cette décision par les partenaires européens et la réponse iranienne détermineront la dynamique des relations internationales autour du nucléaire iranien.



