Sahara : le Maroc élargit son cercle d’alliés dans le Pacifique

Au cours des dernières années, Rabat a multiplié les gestes diplomatiques pour renforcer son influence sur le dossier du Sahara. Parmi les exemples les plus visibles, on retrouve les ouvertures de consulats par plusieurs États africains et caribéens à Laâyoune et à Dakhla. Chaque plaque officielle inaugurée dans ces villes est devenue pour le Maroc un symbole de reconnaissance et un levier politique. Ce mouvement, amorcé sur le continent africain, s’étend désormais à d’autres régions, donnant à la stratégie marocaine un relief international qui dépasse les frontières habituelles. C’est dans cet élan qu’intervient la nouvelle avancée enregistrée à New York.

De nouveaux appuis venus du Pacifique

À New York, en marge de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations unies, le Maroc a franchi une nouvelle étape en enregistrant l’adhésion de trois États insulaires du Pacifique. Micronésie, Palaos et Papouasie-Nouvelle-Guinée ont affirmé, par la voix de leurs ministres des Affaires étrangères, reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara et soutenir l’initiative d’autonomie proposée par Rabat.

Ces déclarations ne sont pas le fruit du hasard. Elles résultent d’un travail patient engagé depuis des années, lorsque le Maroc a commencé à courtiser les pays du Pacifique, jusque-là considérés comme des acteurs périphériques dans ce dossier. Cette stratégie rappelle l’art d’un jardinier qui, après avoir semé, voit enfin éclore les premières fleurs d’une longue saison de diplomatie.

Une stratégie de long terme qui porte ses fruits

L’appui du Paraguay, officialisé récemment, avait déjà donné le ton. L’annonce venue du Pacifique prolonge ce mouvement et illustre la volonté de Rabat d’élargir son socle de soutiens au-delà des partenariats traditionnels. Chaque nouvel allié apporte au Maroc une carte supplémentaire dans les débats multilatéraux, notamment à l’ONU, où le dossier du Sahara reste l’un des plus sensibles.

Ces prises de position, exprimées lors des échanges avec le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita, montrent que Rabat a su transformer ses relations bilatérales en instruments de légitimation. Pour un royaume engagé dans une bataille diplomatique de longue haleine, l’appui de pays lointains comme la Micronésie ou les Palaos fonctionne comme une preuve que la question dépasse les frontières immédiates du Maghreb.

Laisser un commentaire