Sénégal : La cadence s’accélère sur le pétrole de Sangomar et le gaz de GTA

En août 2025, le Sénégal a franchi une nouvelle étape dans son aventure énergétique. Le site pétrolier de Sangomar et le champ gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA) ont enregistré des volumes d’exportation en nette progression. Ces performances, associées à des prévisions revues à la hausse, traduisent l’ambition de faire du pays un fournisseur incontournable de brut et de gaz naturel liquéfié. Au-delà des chiffres, c’est une trajectoire stratégique qui se dessine pour l’économie nationale.

Une montée en puissance confirmée

Le champ pétrolier de Sangomar a expédié trois cargaisons au mois d’août, soit près de 2,9 millions de barils selon les chiffres du ministère. Ce rythme a conduit les autorités à ajuster leurs projections annuelles : la production attendue passe de 30,53 millions à 34,5 millions de barils pour 2025. Une telle révision illustre la confiance dans la stabilité opérationnelle du site, mais aussi l’optimisme quant aux gains financiers que l’État pourrait engranger.

Dans le même temps, GTA a consolidé sa place dans la filière gazière en livrant 337 966 m³ de gaz naturel liquéfié. L’opérateur poursuit la mise en service du FPSO, cette unité flottante qui joue un rôle essentiel pour stabiliser et accroître les volumes exportés.

Des premiers pas prometteurs vers une nouvelle ère

Quelques mois plus tôt, les volumes étaient plus modestes : 168 426 m³ de GNL exportés en mai et 163 259 m³ en avril. Cette progression graduelle ressemblait aux premiers tours de roue d’un moteur qu’on rôde avant de le pousser à pleine puissance. Les livraisons d’août, plus conséquentes, confirment que la machine est désormais lancée.

En combinant le dynamisme de Sangomar et la montée en régime de GTA, le Sénégal renforce sa position dans le paysage énergétique africain. L’équation n’est pas uniquement industrielle : ces flux devraient soutenir la balance commerciale, accroître les recettes fiscales et créer un levier de négociation plus solide avec les partenaires étrangers.

L’augmentation des prévisions et l’essor du GNL signalent que le pays ne se contente pas d’entrer sur le marché mondial : il aspire à y jouer un rôle de poids. Reste désormais à transformer ces résultats en bénéfices tangibles pour les citoyens, afin que l’or noir et le gaz bleu deviennent les moteurs visibles d’une prospérité partagée.

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