Chaque année, le Maghreb attire des millions de visiteurs séduits par ses paysages variés, ses plages méditerranéennes, ses traditions millénaires et son patrimoine culturel. Parmi les pays de la région, le Maroc s’impose comme un champion incontesté du tourisme, accueillant régulièrement bien plus de visiteurs que ses voisins. Alors que la Tunisie et l’Algérie poursuivent leurs efforts pour renforcer leur attractivité, le royaume chérifien continue d’attirer à lui seul une part considérable des flux touristiques régionaux.
Une saison estivale qui redéfinit les standards
L’été 2025 marque un tournant pour le secteur touristique marocain. Entre juillet et août, le pays a accueilli 4,6 millions de visiteurs, soit une progression de 6 % par rapport à la même période en 2024. Cette dynamique ne se limite pas aux voyageurs étrangers : les Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont largement contribué à cette performance, avec près de 3 millions de retours enregistrés sur ces deux mois, un bond de 13 % par rapport à l’été dernier. Cette affluence témoigne autant de l’attachement des MRE à leur pays d’origine que de l’efficacité des dispositifs mis en place pour faciliter leur accueil et encourager leurs séjours.
Le ministère du Tourisme souligne que ces chiffres traduisent un élan durable : à fin août 2025, le Maroc totalise déjà 13,5 millions d’arrivées depuis le début de l’année, soit une hausse globale de 15 % par rapport à la même période en 2024 précise le360. Autrement dit, le pays se rapproche rapidement des objectifs ambitieux fixés pour l’ensemble de l’année et consolide son statut de leader incontesté du Maghreb.
Un leadership renforcé face aux voisins maghrébins
Si le Maroc domine autant, c’est aussi parce qu’il creuse l’écart avec ses voisins. En 2024, la Tunisie avait accueilli environ 9,7 millions de visiteurs selon Travel and Tour World, retrouvant presque son niveau d’avant la pandémie, tandis que l’Algérie restait loin derrière avec 3,5 millions de touristes sur la même période comme l’a souligné Elikhbaria dans une précédente publication. La différence est nette : à la fin de l’été 2025, le Maroc dépasse déjà largement ses propres records passés, affichant des chiffres que la Tunisie et l’Algérie ne sont pas encore en mesure d’atteindre.
Cette avance tient à plusieurs facteurs : l’amélioration constante des services d’accueil, la diversification des offres touristiques, et une communication efficace qui positionne le Maroc comme une destination à la fois authentique et moderne. Marrakech, Fès, Chefchaouen, le Sahara, les stations balnéaires d’Agadir ou d’Essaouira… autant de visages qui séduisent un public varié, des familles aux voyageurs en quête d’expériences immersives.
Vers de nouveaux sommets
Si la tendance actuelle se maintient, le Maroc pourrait franchir la barre symbolique des 20 millions de visiteurs annuels dans un futur proche. L’essor du tourisme ne se limite pas à un simple enjeu de chiffres : il soutient l’emploi, stimule les investissements et renforce la visibilité internationale du pays. Dans un Maghreb où chaque État cherche à valoriser son patrimoine pour attirer des devises, le Maroc s’affirme comme le moteur principal de la région.
Le défi, désormais, sera de maintenir ce rythme tout en préservant l’équilibre entre croissance économique et protection des ressources naturelles. Car attirer toujours plus de visiteurs suppose aussi de veiller à ce que l’expérience reste qualitative, durable et bénéfique pour les populations locales.



