L’ex-président sud-africain Jacob Zuma se retrouve de nouveau dans l’œil du cyclone judiciaire. La Haute Cour de Prétoria lui impose 60 jours pour restituer près de 1,7 million de dollars d’argent public, utilisés pour financer sa défense dans plusieurs affaires judiciaires. AP News rapporte qu’en cas de non-paiement, ses biens et même une partie de sa pension pourraient être saisis pour recouvrer la somme.
Zuma, figure politique et controverses
Jacob Zuma, né en 1942 à Nkandla, est un nom incontournable de la scène politique sud-africaine. Ancien militant anti-apartheid et compagnon de Nelson Mandela sur l’île de Robben Island, il a gravi les échelons du Congrès national africain (ANC) pour devenir vice-président puis président de la République entre 2009 et 2018. Sa présidence a été marquée par des scandales de corruption et des affaires judiciaires multiples, qui continuent de façonner sa réputation publique.
L’action en justice avait été lancée par le gouvernement sud-africain, appuyé par des partis d’opposition comme l’Alliance démocratique (DA) et les Combattants pour la liberté économique (EFF), qui soutenaient que l’ex-président devait couvrir lui-même les dépenses liées à sa défense. Aujourd’hui, le verdict de la Haute Cour rappelle que Zuma doit rester responsable de ses obligations financières.
Une procédure ferme pour récupérer les fonds
Mercredi, le tribunal présidé par le juge Anthony Millar a précisé les actions possibles pour récupérer les fonds publics : les autorités peuvent saisir et vendre les biens de Jacob Zuma, qu’ils soient mobiliers ou immobiliers, et prélever une partie de sa pension si nécessaire. La somme en jeu atteint environ 29 millions de rands, soit près de 1,7 million de dollars, dépensés pour sa défense dans plusieurs affaires judiciaires et procédures connexes.
Cette décision souligne la capacité du système judiciaire sud-africain à imposer des responsabilités financières aux personnalités politiques, même longtemps après la fin de leur mandat. Pour Jacob Zuma, le temps presse : les 60 jours impartis sont autant un compte à rebours qu’un avertissement sur la vigilance de la justice face aux dettes envers l’État.



