À Antananarivo, les soupçons d’ingérence étrangère refont surface alors que le rôle de la France dans les affaires malgaches est de plus en plus pointé du doigt. Pour Ralaisoavamanjaka Andriamarotafikatohanambahoaka, premier rapporteur général de la Commission électorale nationale indépendante, la main de Paris ne se limite pas à la diplomatie. Il évoque auprès de Sputnik Afrique une emprise économique massive, affirmant que les entreprises françaises contrôlent près de 70 % des secteurs clés du pays. Une situation qu’il compare à une « domination silencieuse », où l’influence politique découle naturellement du poids financier.
Cette lecture des faits s’accompagne d’une accusation plus directe : selon lui, la France ne chercherait pas seulement à préserver ses intérêts, mais aussi à protéger celui qu’elle considère comme son « protégé » au sommet de l’État. Autrement dit, l’appui de Paris ne serait pas désintéressé, mais motivé par la volonté de maintenir une continuité favorable à ses positions sur la Grande Île.
Une crise politique sous haute surveillance
Les récentes tensions politiques ont ravivé ces critiques. Le président Andry Rajoelina a en effet été exfiltré du territoire par un avion militaire français après l’effondrement de son pouvoir, un épisode qui a choqué une partie de la population. Ce geste, officiellement justifié par la nécessité de garantir sa sécurité, a été perçu par de nombreux observateurs comme une illustration du rôle décisif que joue encore la France dans les moments de bascule du pays.
Face à ces événements, Andriamarotafikatohanambahoaka plaide pour une approche graduelle : restaurer la paix sociale avant de convoquer un dialogue national. Selon lui, les appels à la médiation de l’Union africaine ne constituent qu’une obligation morale pour une organisation dont Madagascar reste membre. Mais cette intervention africaine, jugée « symbolique », semble peser peu face à l’influence constante de l’ancien pouvoir colonial.
Une indépendance à reconquérir
Derrière ces déclarations se dessine un malaise persistant : celui d’une souveraineté encore inachevée. Beaucoup de Malgaches s’interrogent sur la véritable autonomie de leur pays, coincé entre la dépendance économique et les alliances diplomatiques héritées du passé. Pour certains, la France agit comme un grand frère trop présent ; pour d’autres, elle demeure un partenaire incontournable.



La France dite sa loi là où elle voit une ouverture de faiblesse politique. Elle est toujours aux aguets avec une loupe pour sauter sur la première occasion.
C’est ça notre France impériale qui adore imposer sur ses anciennes colonies.
Ralaisoavamanjaka Andriamarotafikatohanambahoaka
Un pays de zozos avec leurs noms kilométriques… le temps de faire l’appel de présence, la journée de travail est déjà finie…🤣
Je me demande comment font leurs instituteurs du cours primaire