Le président du Faso, capitaine Ibrahim Traoré, a choisi le quinzième Forum national de la Recherche scientifique et des Innovations technologiques (FRSIT) pour adresser un message sans détour à la jeunesse et à la population : le Burkina Faso ne peut progresser qu’à travers le travail et la discipline. Depuis son arrivée au pouvoir, Ibrahim Traoré s’est engagé dans une ambition qu’il qualifie de révolution progressiste et populaire, visant à transformer le pays en une nation dynamique capable de produire et d’innover.
Une critique sévère de l’immobilisme
Lors de l’ouverture du forum ce mercredi 22 octobre à Ouagadougou, le chef de l’État a fustigé la tendance à privilégier les distractions et à limiter l’effort au strict minimum. Selon lui, le pays s’est laissé séduire par l’idée que travailler moins de huit heures par jour est un idéal à atteindre. Ce choix, estime-t-il, freine le développement et empêche le Burkina de se hisser au niveau des nations industrielles. Pour illustrer son propos, il a rappelé que danser, boire ou se perdre sur les réseaux sociaux ne constitue pas un moteur pour le progrès économique et social.
Le président a insisté sur la nécessité de responsabiliser chacun : le travail doit devenir un pilier quotidien, non un simple devoir formel. Cette injonction à la discipline s’accompagne d’un appel à l’innovation et à la créativité, des moteurs que le forum cherche à stimuler à travers les initiatives scientifiques et technologiques locales.
L’industrialisation comme objectif national
Ibrahim Traoré voit dans le travail sérieux et organisé la clé pour transformer le Burkina en un pays industrialisé. Le forum a été l’occasion de rappeler que la recherche et l’innovation ne peuvent porter leurs fruits que si elles sont accompagnées d’une culture de l’effort. Les technologies et les idées ne suffisent pas ; elles doivent être mises en œuvre par des citoyens prêts à investir temps et énergie pour concrétiser ces ambitions.
Ce message implique aussi une redéfinition des priorités pour la jeunesse : il ne s’agit plus seulement de se former, mais de contribuer activement à la production locale et à la création de richesses. La vision de Traoré pour le Burkina est claire. Sortir de l’immobilisme culturel et économique, développer l’industrie nationale et positionner le pays comme acteur crédible sur la scène régionale et internationale.




Où sont les communistes ?