Burkina : le gouvernement supprime la Commission électorale nationale

Le Burkina Faso a annoncé la suppression de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), un organe qui assurait l’organisation des élections depuis plus de deux décennies. Cette décision, validée mardi 28 octobre par l’Assemblée législative de transition, reflète la volonté des autorités de repenser certaines institutions et de mieux gérer les ressources publiques.

Une réforme pour alléger les structures

La Céni était considérée comme une structure coûteuse et exposée à des influences extérieures, ce qui avait suscité des critiques prolongées. Depuis mi-juillet, elle figurait parmi les institutions ciblées par les autorités. Avec sa suppression, l’organisation des scrutins sera désormais assurée par le ministère de l’Administration territoriale, concentrant la supervision électorale au sein du gouvernement.

Depuis 2022, plusieurs organes jugés trop lourds ou peu efficaces ont été réorganisés ou fusionnés : par exemple, le Conseil économique et social a été supprimé et remplacé par le Conseil national des communautés, tandis que certaines fonctions du Médiateur du Faso ont été intégrées à d’autres départements ministériels. La fin de la Céni correspond à cette logique : rationaliser les structures, réduire les coûts et limiter les interventions extérieures dans des processus stratégiques comme les élections.

Vers un contrôle centralisé et simplifié

En transférant la responsabilité des élections au ministère, le gouvernement cherche à fluidifier les procédures et à diminuer les dépenses liées aux scrutins. Ce nouveau dispositif devrait permettre aux autorités de superviser directement toutes les étapes électorales et de réagir plus rapidement en cas de besoin.

Au-delà de la gestion pratique, cette suppression reflète la stratégie globale de la transition : revoir la gouvernance de plusieurs institutions, concentrer les responsabilités et assurer une meilleure maîtrise des ressources publiques. Chaque réforme adoptée poursuit donc le même objectif : accroître l’efficacité des structures de l’État tout en renforçant leur viabilité financière.

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