En niqab, elle tente de braquer une agence de transfert d'argent au Maroc

Une scène inhabituelle a récemment secoué la ville de Mohammédia. Une femme de 40 ans, entièrement vêtue d’un niqab et tenant à la main une bouteille d’acide, a tenté de braquer une agence de transfert d’argent rapporte l’Opinion des Jeunes. Son plan, minutieusement préparé selon les premiers éléments de l’enquête, a pourtant échoué dès ses premières minutes.

Une tentative désespérée au cœur de Mohammédia

Mariée à un chauffeur et mère de deux enfants selon nos recoupements d’informations, la quadragénaire aurait cédé à la pression d’un endettement qu’elle ne parvenait plus à maîtriser. Selon des sources proches du dossier, elle aurait voulu rembourser un crédit qui pesait lourdement sur elle. Après plusieurs jours d’observation, elle a choisi un moment où l’agence du quartier Hay Saâda, dans le secteur Derb Marrakech, semblait vide : le gardien était absent, pas de client et la caissière seule à son poste précise Alassimapress.

Cachée sous son niqab, elle a pénétré dans les locaux et menacé l’employée avec une bouteille contenant de l’acide. Son exigence était simple : le contenu de la caisse. Mais le calme qu’elle espérait n’a pas duré. Face à la peur, la caissière a crié, alertant les passants et les voisins. La panique a aussitôt fait voler en éclats le plan préparé. La femme a tenté de s’enfuir, poursuivie par des jeunes du quartier avant d’être interceptée par une patrouille de police. Placée en garde à vue, elle a reconnu les faits et expliqué avoir agi seule, sous l’effet du désespoir. Les enquêteurs ont ouvert une procédure pour déterminer les circonstances exactes de son geste.

Des précédents qui rappellent une même méthode

Ce n’est pas la première fois que le niqab est utilisé comme déguisement pour commettre un vol. En 2016, à Tanger, un homme avait braqué une agence de transfert de fonds en se dissimulant sous ce vêtement traditionnel. Il était parvenu à dérober plusieurs dizaines de milliers de dirhams avant d’être identifié par la police rapporte fr.le360.ma. L’affaire de Mohammédia rappelle donc ce précédent, mais avec une différence majeure : ici, la protagoniste n’est pas un délinquant aguerri, mais une mère de famille aux prises avec la précarité.

Une réalité sociale derrière les faits

L’épisode de Mohammédia illustre la ligne parfois fragile entre survie et délinquance. Loin d’un crime organisé, il met en lumière la vulnérabilité d’une partie de la population, confrontée à des difficultés économiques persistantes. Le recours à la violence, dans ce cas, semble avoir été un ultime recours, plus qu’un calcul criminel.

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