L’histoire aurait pu ressembler à celle d’un rêve sportif en train de se réaliser. Mais pour une jeune Nigériane de 17 ans, la promesse d’une carrière dans le football féminin s’est transformée en cauchemar. Trompée par un faux recruteur au Ghana, elle a été abusée après avoir cru à une opportunité qui devait changer sa vie.
Une promesse de carrière qui vire au drame
D’après le site Linda Kejis, Cesar Victoire Tsala, ressortissant camerounais résidant au Ghana, a été arrêté et traduit devant le tribunal de circuit pour avoir détenu et abusé la jeune fille. Alors qu’elle préparait son examen du certificat d’études secondaires supérieures d’Afrique de l’Ouest (WASSCE), la victime a été approchée sous l’angle d’une opportunité professionnelle. Le recruteur a exploité sa confiance, utilisant la promesse d’un avenir prometteur dans le football pour masquer ses intentions criminelles.
Cette affaire illustre un phénomène inquiétant : des jeunes talentueux, souvent en pleine phase de formation ou d’études, peuvent être ciblés par des escrocs qui instrumentalisent leurs rêves. Dans ce cadre, chaque « proposition » doit être minutieusement vérifiée pour éviter que l’ambition sportive ne se transforme en vulnérabilité.
Des cas qui se répètent
La tragédie de cette adolescente rappelle celle du jeune footballeur sénégalais Cheikh Touré, décédé récemment au Ghana. Cheikh aurait été victime d’un réseau d’escroquerie et d’extorsion, attiré par de faux recruteurs sous prétexte d’un essai à l’étranger. Les témoignages de ses proches suggèrent que le scénario était similaire : des promesses séduisantes et la manipulation des espoirs pour piéger de jeunes sportifs en quête d’un avenir meilleur.
Ces incidents révèlent la nécessité de renforcer la vigilance autour des déplacements et des offres de recrutement pour les jeunes talents. Les fédérations, académies et familles doivent collaborer pour encadrer et protéger les sportifs en herbe, tout en dénonçant les filières illégales qui se font passer pour des tremplins professionnels.
La jeune Nigériane, aujourd’hui protégée par les autorités ghanéennes, illustre combien la frontière entre ambition et exploitation peut être fragile. Son histoire et celle de Cheikh Touré rappellent que les rêves de football doivent rester un moteur d’épanouissement et non une porte ouverte aux prédateurs.



