Louis Sarkozy a voulu marquer les esprits en inaugurant son local de campagne à Menton, espérant faire de cette station balnéaire son premier fief électoral. Mais l’enthousiasme du jeune candidat a tourné court après une erreur qui lui vaut déjà un premier rappel à la loi.
Une vitrine trop voyante pour être légale
Le 11 octobre, le fils de l’ancien président a ouvert les portes de son quartier général, idéalement situé face à la mairie. Une large photographie de lui orne la vitrine, comme un symbole d’assurance et de proximité. Problème : cette mise en scène enfreint les règles strictes du Code électoral. Selon l’article 51, l’affichage à caractère électoral est limité, durant les six mois précédant une élection, aux seuls panneaux officiels ou espaces d’expression libre.
Alertée par Alexandra Masson, candidate du Rassemblement national, la préfecture des Alpes-Maritimes a confirmé l’irrégularité. La photo, assimilée à une forme de propagande visuelle, pourrait être retirée d’office si le candidat ne s’exécute pas. Ce premier faux pas, bien que mineur sur le plan administratif, donne le ton d’une campagne où chaque détail compte.
Une entrée en scène sous le regard paternel
Cette maladresse arrive à un moment particulier pour la famille Sarkozy. Quelques semaines plus tôt, Nicolas Sarkozy a été condamné à cinq ans de prison ferme pour association de malfaiteurs dans le dossier du financement libyen de sa campagne de 2007. Une décision inédite qui pèse sur son héritage politique et médiatique. Pour Louis, l’enjeu dépasse la simple conquête d’une mairie : il s’agit aussi de démontrer qu’il peut exister politiquement sans l’ombre de son père, et surtout, faire mieux que lui sur le terrain du respect des règles et de la crédibilité publique.
S’il voulait afficher son visage comme une promesse de renouveau, le geste a produit l’effet inverse : il rappelle que la politique ne se limite pas à l’image, mais à la maîtrise des codes qui l’accompagnent. En politique locale, une erreur d’affichage peut rapidement devenir une erreur de stratégie.
Un apprentissage à marche forcée
Cette affaire pourrait servir de leçon précoce au jeune prétendant : la visibilité n’est pas toujours synonyme de légitimité. En misant sur la force du symbole, Louis Sarkozy a confondu communication et réglementation. Son équipe devra désormais composer avec une administration attentive et des adversaires déjà prêts à exploiter la moindre faille.
Le candidat devra corriger le tir avant le scrutin de mars prochain s’il veut convaincre les électeurs mentonnais qu’il est prêt à gérer une mairie avec plus de rigueur qu’il n’a géré son affichage. Sa première bourde, sans gravité judiciaire, agit néanmoins comme un avertissement : en politique, l’image compte, mais la loi compte davantage.




Première … d’une longue série … les chiens font pas des chats … finis pas en *** petit gars …
Après le père, va falloir se taper le fils … pôvre France !