À quelques heures d’un jugement qui pourrait sceller son destin judiciaire, Sean Combs, plus connu sous le nom de P. Diddy, a tenté un ultime geste : une lettre adressée au juge rapporte Brut. L’artiste de 55 ans y confesse ses dérives, reconnaît sa responsabilité et se décrit comme un homme « brisé ». Derrière ces mots, c’est l’image d’un magnat du hip-hop autrefois flamboyant qui s’effondre sous le poids de ses excès et de ses fautes.
Une confession rédigée dans l’ombre
Dans son courrier, le producteur américain explique s’être laissé engloutir par la drogue, la démesure et l’orgueil. Il dit avoir traversé deux années qu’il qualifie d’insoutenables et admet n’avoir à accuser que lui-même. Loin de la posture de défenseur implacable qu’on lui reprochait jusque-là, il exprime cette fois des regrets et demande pardon aux victimes, reconnaissant la douleur et les blessures qu’il leur a infligées. Cette démarche intervient alors que l’accusation pointait jusqu’ici l’absence totale de repentir dans son attitude.
De l’icône à l’accusé
Celui qui fut l’un des architectes du rap américain, bâtissant un empire musical et médiatique, est aujourd’hui rattrapé par des accusations qui ont précipité son déclin. Sa carrière, marquée par des succès planétaires et une influence dépassant largement la musique, a basculé lorsqu’il a été inculpé dans une affaire de violences sexuelles de grande ampleur. Si les charges les plus lourdes ont été abandonnées, il demeure reconnu coupable d’avoir transporté des personnes à des fins de prostitution, un chef d’accusation qui peut lui valoir de longues années de prison.



