Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a annoncé la composition de la commission d’enquête indépendante chargée d’examiner la situation des droits humains dans l’est de la République démocratique du Congo. Trois experts ont été désignés, parmi lesquels le diplomate béninois Arnauld Akodjenou, nommé président de la commission.
Selon le communiqué publié le 27 octobre 2025 à Genève par le président du Conseil, l’ambassadeur Jürg Lauber (Suisse), cette instance comprendra également Maxine Marcus (Allemagne/États-Unis) et Clément Nyaletsossi Voule (Togo). La commission a été créée en application de la résolution S-37/1 adoptée en février 2025, à la suite d’une session extraordinaire sur la dégradation de la situation dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Un mandat d’investigation et d’imputabilité
Les trois experts ont pour mission d’enquêter sur les violations présumées des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises dans ces zones, notamment celles impliquant des violences sexuelles, des attaques contre les civils et des atteintes aux droits des personnes déplacées. La commission devra également identifier les responsables de ces exactions et formuler des recommandations pour que justice soit rendue.
Le Conseil des droits de l’homme a précisé que la première mission de terrain est prévue au plus tard en janvier 2026, et qu’un rapport complet sera présenté à l’occasion de la 64ᵉ session du Conseil, prévue entre février et avril 2027.
Un diplomate béninois au parcours international
Diplomate chevronné, Arnauld Akodjenou est actuellement Conseiller spécial pour l’Afrique à la Fondation Kofi Annan. Ancien haut cadre du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), il a occupé plusieurs postes de direction, notamment ceux de Représentant spécial adjoint du Secrétaire général au Mali et en Côte d’Ivoire.
Fort de plus de 25 ans d’expérience au sein du système onusien, il a également été Inspecteur général du HCR et Directeur des services d’urgence et de sécurité. Sa nomination à la tête de cette commission témoigne de la confiance renouvelée des Nations Unies en son expertise diplomatique et humanitaire.


