Minerais et industrie : l’Afrique, futur moteur de la transition énergétique (rapport)

L’Afrique détient une richesse stratégique : ses gisements de minerais essentiels pour les technologies vertes. Du cobalt congolais au lithium namibien, ces ressources sont indispensables pour fabriquer batteries, panneaux solaires et éoliennes. Selon un rapport, le continent pourrait passer d’un simple rôle d’exportateur de matières premières à celui de véritable acteur industriel capable de produire localement des composants à forte valeur ajoutée.

Transformer les ressources en opportunités industrielles

Le rapport publié lundi par le Boston Consulting Group (BCG) souligne le potentiel de plusieurs pays africains à développer cette industrie minérale. La Zambie, le Maroc, la Namibie, l’Afrique du Sud et la République démocratique du Congo apparaissent comme les mieux placés du rapport pour concevoir des chaînes de production intégrées aux marchés mondiaux de l’énergie verte. Plutôt que de se limiter à l’extraction, ces pays pourraient raffiner et transformer leurs minerais pour fabriquer des produits directement utilisés dans les technologies renouvelables.

Pour concrétiser cette ambition, il faudra investir dans les infrastructures, les compétences techniques et l’innovation. Produire localement du cobalt raffiné ou des batteries à partir du lithium africain permettrait de créer de nouveaux emplois, de stimuler l’expertise industrielle et d’augmenter considérablement la valeur économique des ressources du continent.

L’Afrique au cœur de la transition énergétique

Selon le rapport du BCG, le continent possède trois atouts majeurs : des ressources naturelles abondantes, une population jeune et dynamique, et un pouvoir de négociation croissant dans le commerce international. Cette combinaison pourrait faire de l’Afrique un fournisseur incontournable pour la production mondiale de technologies vertes.

Développer une industrie locale autour de ces minerais renforcerait l’autonomie énergétique africaine, tout en réduisant la dépendance aux importations. Alors que les grandes puissances s’affrontent pour sécuriser l’accès aux matériaux critiques, le rapport souligne que l’Afrique dispose d’une opportunité historique : devenir un acteur central de l’économie verte, non plus comme simple fournisseur de matières premières, mais comme moteur de la prochaine ère industrielle mondiale.

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