Le Mali a décidé de retirer plus de 90 permis d’exploration minière, touchant des entreprises locales et des filiales de sociétés étrangères. Cette décision intervient alors que le pays cherche à renforcer sa maîtrise des ressources minières et à garantir que les opérations respectent les nouvelles normes légales.
Des licences annulées pour non-conformité
Les autorités maliennes ont constaté que plusieurs titulaires de permis ne respectaient pas les exigences imposées par le cadre législatif récemment mis à jour. Parmi les sociétés concernées figurent des filiales locales de grands groupes internationaux, tels que IAMGOLD et Resolute Mining. Le décret officiel consulté par Reuters, précise que tous les droits attachés à ces permis sont désormais levés, ouvrant la possibilité de réattribuer ces zones à d’autres opérateurs.
Cette mesure souligne la priorité donnée par l’État à la régularité et à la transparence dans le secteur minier. Selon le communiqué du ministère des Mines, les entreprises qui n’ont pas présenté les documents requis ou qui ne se sont pas conformées aux nouvelles règles ont ainsi perdu leur droit d’exploiter, marquant un tournant dans le contrôle national des ressources.
Le Mali affirme son contrôle sur ses ressources
Depuis plusieurs années, le Mali cherche à rationaliser l’exploitation de ses ressources minières en renforçant le contrôle sur les permis et les opérations. Le Nouveau Code Minier de 2023 permet à l’État de détenir jusqu’à 10 % de chaque projet et d’acheter 20 % supplémentaires, tandis que l’attribution et les changements de contrôle des permis nécessitent l’approbation du ministre des Mines. Cette volonté de souveraineté économique se traduit par des contrôles plus stricts et par la révision des permis attribués aux entreprises, afin de s’assurer que les ressources appartiennent pleinement au Mali.
La réouverture des zones libérées offre également l’opportunité de réattribuer ces terrains à des investisseurs qui respectent les normes en vigueur. Pour le gouvernement, cette action est un moyen concret de renforcer l’exploitation responsable des ressources naturelles, tout en envoyant un signal clair aux opérateurs que le respect des normes est indispensable pour rester actif sur le marché malien.



