Nigeria : accord de 220 millions $ avec l’UE pour l’agro-industrie

Le Nigeria renforce son arsenal pour transformer son agriculture en moteur durable de croissance. D’après Agence Ecofin, l’Union européenne, à travers la Banque européenne d’investissement, vient d’accorder au pays une ligne de crédit équivalente à 220 millions de dollars. Cet appui vise à soutenir les institutions financières locales afin qu’elles puissent offrir plus de prêts aux acteurs de l’agro-industrie, notamment dans les filières cacao et lait, deux secteurs à fort potentiel mais encore sous-financés.

Un pilier économique à revitaliser

L’agriculture demeure un poumon économique du Nigeria, employant plus du tiers de la population active et contribuant de façon significative au PIB national. Pourtant, le secteur reste freiné par un accès limité au financement, une faible mécanisation et une dépendance aux importations pour certaines denrées de base. Les autorités cherchent depuis plusieurs années à inverser la tendance en stimulant la production locale et en valorisant les chaînes de transformation. C’est dans cette dynamique que s’inscrit le partenariat avec la BEI, qui vient renforcer les leviers déjà déployés pour fluidifier l’accès au crédit rural et encourager l’investissement privé.

Cacao et lait : deux priorités stratégiques

L’accent mis sur les filières cacao et lait n’est pas anodin. Le Nigeria, possède un important potentiel en tant que producteur de cacao. En parallèle, le pays importe massivement des produits laitiers, faute d’une industrie locale compétitive. L’accord avec l’Union européenne ambitionne donc de corriger ce déséquilibre en soutenant à la fois les producteurs et les transformateurs. Une meilleure disponibilité du crédit permettra, selon les observateurs, d’accélérer la modernisation des équipements, d’améliorer la qualité des produits et de renforcer la valeur ajoutée locale.

Au-delà du financement, cette initiative pourrait aussi servir de levier pour rétablir la confiance entre banques et agriculteurs. En réduisant les risques pour les établissements de crédit, la BEI espère encourager un flux plus constant de prêts vers le secteur agricole. Cela pourrait à terme créer un cercle vertueux : plus d’investissements, plus de productivité, et davantage de revenus pour les zones rurales.

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