Figure montante du journalisme nigérian, Somtochukwu « Sommie » Maduagwu s’était imposée sur les écrans d’Arise TV par son professionnalisme et sa capacité à rendre l’information accessible au grand public. Appréciée pour son style sobre et sa rigueur, elle incarnait une nouvelle génération de journalistes décidés à faire entendre une voix différente dans l’espace médiatique. Mais cette carrière prometteuse a été brutalement interrompue : la jeune journaliste est décédée dans des circonstances dramatiques lors d’un braquage armé à Abuja, provoquant une onde d’émotion à travers le Nigéria.
Les circonstances du drame
Selon plusieurs témoignages relayés par la presse locale dont The cable, un groupe armé s’est introduit dans la résidence où vivait la journaliste, située dans le quartier de Katampe. Les assaillants ont dérobé des biens dans différents appartements, semant la panique parmi les résidents.
En tentant de leur échapper, Sommie Maduagwu aurait sauté par la fenêtre de son logement. Gravement blessée lors de sa chute, elle a été transportée dans un centre hospitalier. Mais des témoins affirment qu’elle n’aurait pas été immédiatement prise en charge, les soignants exigeant d’abord une pièce d’identité.
Cette lenteur administrative aurait contribué à aggraver son état jusqu’à son décès selon diverses sources locales. Ces détails, bien que largement diffusés, n’ont pas encore été confirmés officiellement par les autorités, qui ont néanmoins annoncé l’ouverture d’une enquête.
Vives réactions et indignation
La disparition de Sommie Maduagwu a suscité une vive émotion au Nigéria et au-delà. Ses collègues d’Arise TV saluent une professionnelle passionnée, appréciée pour sa rigueur et sa proximité avec le public. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes dénoncent une « mort évitable » et interpellent à la fois les autorités sécuritaires et le système de santé sur leurs défaillances.
Un message publié par la journaliste quelques semaines avant sa mort résonne aujourd’hui avec une force particulière : « I pray Nigeria never happens to me or anyone I care about » (« Je prie de tout cœur que le Nigeria ne m’arrive jamais, ni à quiconque que j’aime »). Cette phrase, perçue comme prémonitoire, est largement relayée et commentée.
Une carrière prometteuse interrompue
Âgée d’une trentaine d’années, Somtochukwu Maduagwu s’était rapidement imposée comme l’une des figures montantes du journalisme télévisé au Nigéria. Son style clair et sa fraîcheur à l’antenne avaient conquis de nombreux téléspectateurs. Sa disparition brutale laisse un vide dans le paysage médiatique national et constitue une perte douloureuse pour une génération de journalistes en pleine ascension.
Appels à des réformes
À la suite du drame, de nombreux journalistes, collègues et citoyens réclament des mesures fortes. Les appels se multiplient pour un renforcement de la sécurité dans les zones résidentielles et une réforme des procédures hospitalières, afin que la vie des citoyens ne soit plus mise en danger par des formalités administratives.



