Depuis plusieurs semaines, l’approvisionnement en carburant au Mali est fortement perturbé. Les files d’attente s’allongent devant les stations-service, tandis que les camions-citernes peinent à atteindre Bamako et d’autres villes. Cette situation résulte des attaques répétées menées par des groupes armés liés à Al-Qaïda contre les convois d’hydrocarbures en provenance des ports de Conakry et de Dakar. Face à cette situation, le gouvernement malien a décidé de passer à l’offensive
Un plan d’action ambitieux
Le gouvernement malien a validé le 14 octobre 2025 un plan d’action sous l’égide du Comité interministériel de gestion de crises et catastrophes, présidé par le Premier ministre, le général Abdoulaye Maïga. L’approche est multiple : sécurisation des convois grâce à une escorte militaire, balisage des trajets pour suivre chaque camion-citerne, construction de nouvelles capacités de stockage et création de stocks dynamiques pour parer aux ruptures.
Le plan prévoit aussi l’ouverture permanente des stations-service, afin de fluidifier la distribution, et la mise en place d’équipes de contrôle pour garantir une répartition équitable. Des facilités douanières et fiscales ont été accordées aux opérateurs pour accélérer l’importation de carburant et soutenir les activités économiques.
Diplomatie et anticipation
Le gouvernement ne se limite pas aux actions internes : il engage des discussions avec les ports de transit afin de sécuriser durablement les flux d’hydrocarbures. Cette double approche – sécurité et diplomatie – vise à éviter que la pénurie ne se reproduise et à limiter ses effets sur l’économie et la vie quotidienne.
Avec ces mesures, le Mali montre sa capacité à réagir face à cette crise, en combinant vigilance, anticipation et organisation. Pour les citoyens, ce plan représente un soulagement concret et montre la capacité des autorités à maintenir le contrôle malgré les défis.



