Russie : la Chine rejette les "intimidations" de Trump sur le pétrole russe

Jeudi, Pékin a répondu avec fermeté aux menaces économiques du président américain Donald Trump, qui tente de dissuader la Chine d’acheter du pétrole russe. Les autorités chinoises accusent Washington de chercher à imposer sa volonté par la contrainte, tout en réaffirmant la « légitimité » de leurs échanges avec Moscou.

La Chine dénonce une pression injustifiée de Washington

Face aux propos récents du président Trump, le ministère chinois des Affaires étrangères a dénoncé des méthodes assimilables à un chantage économique. Lin Jian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, souligne que : « la coopération énergétique entre la Chine et la Russie repose sur des accords équitables et transparents et ne contrevient à aucune norme internationale ». Pékin considère que les États-Unis franchissent une ligne rouge en cherchant à restreindre la liberté commerciale de pays tiers.

Donald Trump a pourtant salué la décision de l’Inde de réduire ses achats de pétrole russe, affirmant que cette mesure était la conséquence directe de droits de douane dissuasifs imposés par Washington. Dans la foulée, il a indiqué vouloir convaincre Pékin d’adopter la même attitude. Pour les États-Unis, la réduction des revenus pétroliers de la Russie constitue un levier stratégique pour limiter ses capacités militaires dans le conflit ukrainien.

Un bras de fer énergétique à portée géopolitique

L’administration américaine menace les pays qui continuent d’acheter du pétrole russe avec des droits de douane très élevés, pouvant atteindre jusqu’à 100 %. Les gouvernements et entreprises concernés doivent choisir entre subir ces sanctions ou limiter leurs importations russes. Derrière cette stratégie, Trump cherche à consolider l’influence économique des États-Unis sur le marché mondial de l’énergie tout en affaiblissant le financement de Moscou.

Mais Pékin, qui dépend largement de ses approvisionnements extérieurs, refuse toute ingérence dans ses choix énergétiques. Elle insiste sur le caractère vital de sa coopération avec la Russie, estimant que les décisions américaines relèvent davantage d’une volonté d’hégémonie que d’un réel souci de stabilité internationale.

Cette opposition ouverte révèle une nouvelle fracture entre Washington et Pékin, où la question du pétrole devient le terrain d’un affrontement économique et politique dont les répercussions pourraient se faire sentir bien au-delà des pipelines.

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