Sahara occidental : cet appel de l'ONU qui ne va pas plaire à l'Algérie

L’ONU vient de lancer un message clair concernant le Sahara occidental, appelant à relancer rapidement les négociations pour une solution durable. À l’approche du cinquantième anniversaire du conflit, ce signal risque de provoquer des tensions avec l’Algérie, principal soutien du Front Polisario, alors que certains pays renforcent leur appui au plan marocain d’autonomie.

Un demi-siècle de tensions au Sahara occidental

Le Sahara occidental est une région disputée depuis le retrait de l’Espagne en 1975. Le Maroc revendique sa souveraineté, tandis que le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, milite pour l’indépendance. Au fil des décennies, des cessez-le-feu temporaires et des tentatives de médiation de l’ONU ont ponctué le conflit, mais aucune solution définitive n’a été trouvée. Les populations locales ont été prises entre ces rivalités, vivant dans un climat d’incertitude et de tensions persistantes.

Cette rétrospective souligne la nécessité d’agir rapidement. Le Secrétaire général de l’ONU António Guterres, dans son rapport annuel mercredi, souligne que malgré quelques avancées, de nombreux obstacles persistent et que la communauté internationale ne peut plus se permettre d’attendre. Il appelle à saisir le moment pour relancer les discussions et pousser vers une solution concrète.

Diplomatie et tensions : l’équation maroco-algérienne

Le rapport indique que plusieurs pays soutiennent l’initiative marocaine. Les États-Unis et le Royaume-Uni ont confirmé leur soutien, considérant cette proposition comme la plus crédible et pragmatique. L’Envoyé personnel du Secrétaire général, Staffan de Mistura, continue ses efforts pour convaincre toutes les parties de s’engager malgré les résistances persistantes.

Depuis le début du conflit, l’Algérie soutient le Front Polisario et considère toute reconnaissance internationale de la souveraineté marocaine comme une menace à ses intérêts stratégiques et régionaux. Le rapport de l’ONU et le soutien ouvert des grandes puissances à l’autonomie marocaine pourraient être perçus comme un recul pour l’influence algérienne dans la région.

Pour l’Algérie, la priorité reste de préserver le principe d’autodétermination pour le peuple sahraoui. La pression internationale sur le Front Polisario pour accepter le plan marocain pourrait contraindre l’Algérie à renforcer son engagement diplomatique et politique, cherchant à maintenir sa position de médiateur et protecteur des intérêts sahraouis.

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