Sénégal : Libération des deux compatriotes détenus au Ghana après le décès de Cheikh Touré

Le Ministère de l’Intégration africaine, des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur a annoncé la libération de Khadim Ndiaye et Mamadiang Kane, deux ressortissants sénégalais arrêtés à Kumasi au Ghana à la suite du décès de leur compatriote Cheikh Touré. Grâce à l’intervention de l’ambassade du Sénégal à Accra et à la coopération des autorités ghanéennes, les deux jeunes ont été remis en liberté avant d’être rapatriés à Dakar. L’affaire, suivie de près par les deux États, continue de mobiliser les services diplomatiques et de sécurité.

Des démarches diplomatiques qui ont abouti

Le communiqué officiel du ministère sénégalais précise que les efforts conjoints du corps diplomatique et des autorités ghanéennes ont permis d’obtenir la libération des deux détenus. Après leur sortie du centre de détention, Khadim Ndiaye et Mamadiang Kane ont été escortés jusqu’à la frontière entre le Ghana et la Côte d’Ivoire, puis ont poursuivi leur route vers le Mali. Ils s’y sont présentés à l’ambassade du Sénégal à Bamako le 22 octobre 2025, où ils ont reçu une assistance consulaire et médicale avant leur retour au pays.

Arrivés à Dakar dans la soirée, les deux compatriotes ont été accueillis par une délégation du ministère et des représentants de la Police nationale pour les formalités d’usage. Le gouvernement a salué la collaboration exemplaire des autorités ghanéennes, qualifiée de « diligente et bienveillante ». Cette issue positive marque une étape importante dans la gestion consulaire des affaires impliquant des ressortissants sénégalais à l’étranger, sujet qui fait régulièrement l’objet d’initiatives diplomatiques renforcées.

Une enquête conjointe pour élucider le décès de Cheikh Touré

Le décès de Cheikh Touré, âgé de 20 ans, survenu à Kumasi le 16 octobre 2025, reste au centre d’une enquête ouverte par les autorités ghanéennes. Celles-ci ont annoncé le déploiement d’une équipe d’enquêteurs spécialisés afin d’établir les circonstances exactes de sa mort. Le dossier, qualifié de sensible, mobilise une coopération sécuritaire bilatérale entre Dakar et Accra, incluant l’échange d’informations entre les forces de police et les services judiciaires des deux pays.

Ce drame a suscité une forte émotion au Sénégal, où plusieurs organisations de défense des droits humains ont appelé à une enquête transparente. Le Ministère des Affaires étrangères a réaffirmé sa volonté d’accompagner la famille du défunt et de veiller à la protection des Sénégalais établis à l’étranger. L’enquête en cours devrait permettre de déterminer les responsabilités dans cette affaire, tout en consolidant les liens de confiance entre le Sénégal et le Ghana.

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