Le Maroc ne cache plus ses ambitions : après avoir conquis la première place en Afrique, le royaume vise désormais le cercle prestigieux des dix destinations touristiques les plus fréquentées au monde. L’information a été rapportée par APANews. Un objectif qui témoigne d’une confiance grandissante et d’une volonté d’imposer sa marque sur la carte mondiale des voyages.
Une dynamique portée par une fréquentation record
Avec 17,4 millions de visiteurs internationaux en 2024, soit une progression fulgurante de 20 % par rapport à l’année précédente, le Maroc confirme sa capacité à séduire un public de plus en plus diversifié. Les chiffres de 2025 renforcent encore cette tendance : plus de 11 millions d’arrivées étaient déjà comptabilisées fin juillet, soutenues par une forte demande des marchés européens, en particulier le Royaume-Uni, la France, l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne. Cette trajectoire place le pays sur une rampe de lancement idéale pour ses nouvelles ambitions.
La responsable de l’Office national marocain du tourisme pour le Royaume-Uni, l’Irlande et les pays nordiques, Meryem Bennouna, a rappelé à Londres que le Maroc n’entend pas seulement conserver sa place de leader continental. L’objectif affiché est de rejoindre d’ici 2030 les poids lourds mondiaux du secteur, ceux capables d’attirer plus de 30 millions de voyageurs chaque année.
Des fondations posées pour attirer davantage
L’essor observé ne repose pas uniquement sur l’attrait culturel et historique du pays. Le Maroc investit massivement pour transformer son paysage touristique. L’extension des aéroports, la modernisation du réseau routier, la montée en puissance de la ligne à grande vitesse vers Marrakech ou encore la multiplication des hôtels de standing international traduisent une stratégie claire : rendre l’expérience des visiteurs fluide et diversifiée. Ces chantiers structurants visent à placer le pays au niveau d’États déjà installés dans le top mondial, comme la Turquie ou la Grèce.
Cette combinaison de croissance rapide et d’infrastructures modernisées agit comme un double moteur. D’un côté, elle permet de répondre à une demande croissante, de l’autre, elle nourrit l’ambition de franchir un cap symbolique : passer du statut de leader africain à celui d’acteur incontournable du tourisme planétaire.
Un pari à fort enjeu
Réussir ce saut qualitatif aurait des retombées économiques et sociales considérables. L’augmentation du flux touristique signifie plus d’emplois directs dans l’hôtellerie et les services, mais aussi un dynamisme renforcé pour l’artisanat, la restauration et l’ensemble des secteurs liés à la consommation des visiteurs. Pour les habitants, cela peut se traduire par une meilleure accessibilité des infrastructures et une valorisation accrue des richesses culturelles et naturelles du pays.



