La présidence américaine a franchi une étape inédite en qualifiant officiellement la lutte contre les cartels de narcotrafic de « conflit armé » informe l’agence AP News. Cette décision, portée par Donald Trump et notifiée au Congrès, vise à donner une assise légale à l’engagement militaire des États-Unis contre des groupes qualifiés d’organisations terroristes. Elle traduit une volonté de transformer ce qui relevait traditionnellement du champ policier en une confrontation militaire assumée.
Des opérations navales déjà engagées
Au large du Venezuela, la marine américaine a récemment mené plusieurs actions offensives. Trois embarcations suspectées de transporter de la drogue ont été détruites, marquant une intensification visible de la stratégie de Washington. Pour justifier ce recours à la force, la Maison-Blanche estime que les cartels infligent des attaques répétées qui menacent directement la sécurité américaine et celle de ses alliés. La note transmise au Congrès affirme que les États-Unis ont atteint un seuil critique, nécessitant désormais l’usage des armes.
Un dossier prioritaire pour Trump
La lutte contre le trafic de drogue dépasse depuis longtemps les frontières américaines : elle mobilise de multiples pays et organisations internationales. De retour à la Maison-Blanche en 2025, Donald Trump a fait de ce dossier une priorité stratégique, considérant que les flux de drogues mortelles ne pouvaient plus être traités comme une simple affaire criminelle. Sa décision de qualifier les cartels d’ennemis armés place désormais ces réseaux clandestins sur le même plan que des acteurs hostiles capables de menacer l’intégrité d’un État.
Une rupture aux conséquences multiples
En redéfinissant le combat contre les cartels, Trump change les règles du jeu. Juridiquement, cette classification ouvre la voie à des opérations militaires plus étendues, sans attendre l’aval du Congrès pour chaque action. Politiquement, elle envoie un signal de fermeté à ses électeurs et aux partenaires étrangers : les États-Unis ne se contenteront plus de traquer les trafiquants, ils entendent les affronter comme on affronte une armée ennemie. Mais cette approche suscite aussi des interrogations : jusqu’où les forces américaines iront-elles dans cette guerre déclarée ? Les cartels étant diffus, mobiles et enracinés dans plusieurs pays, une telle logique risque de transformer une lutte sécuritaire en conflit prolongé, sans front ni issue clairement définie.
Une comparaison parlante
Certains observateurs comparent cette évolution à la façon dont le terrorisme international avait été traité après les attentats du 11 septembre 2001. Ce qui relevait de la criminalité a alors été déplacé sur le terrain de la guerre. Aujourd’hui, c’est le narcotrafic qui bascule dans cette logique, avec les mêmes dilemmes : efficacité militaire contre réseaux informels, respect du droit humanitaire, et risques d’escalade régionale.




Trump se fout de la gueule du monde. La drogue c’est Colombie, le pétrole, c’est Venezuela.