Affaire Houndégnon au Bénin : Ce qu’il faut retenir du dossier  

La Chambre des appels de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a rendu, lundi 17 novembre 2025, son arrêt sur la décision d’incompétence prononcée en mai dernier dans le dossier impliquant l’ancien Directeur général de la police nationale, Louis Philippe Sessi Houndégnon, et son co-prévenu, Coffi Camille Amoussou. Selon les informations rapportées par l’envoyé spécial de Libre Express, la juridiction d’appel estime que les faits relèvent bien de la compétence de la CRIET et ordonne le retour du dossier devant la chambre correctionnelle.

En première instance, le 19 mai 2025, la chambre correctionnelle de la CRIET s’était déclarée incompétente au motif que les infractions reprochées aux deux prévenus seraient de nature criminelle. Elle avait dans la foulée confirmé leur mandat de dépôt et renvoyé le ministère public à mieux se pourvoir. Cette décision avait conduit tant l’ex-DGPN que le parquet spécial à interjeter appel.

Après plusieurs semaines d’audiences, la Chambre des appels a infirmé l’analyse du premier juge. Elle considère désormais que l’affaire doit être examinée par la juridiction correctionnelle de la CRIET et renvoie le dossier pour une nouvelle instruction, indique Libre Express.

Maintien en détention et demandes rejetées

Dans son arrêt, la Chambre des appels confirme également les mandats de dépôt de Louis Philippe Sessi Houndégnon et de Coffi Camille Amoussou. Les deux hommes demeurent en détention, leurs différentes demandes de liberté provisoire ayant été rejetées.

L’affaire remonte à novembre 2024, lorsque l’ex-DGPN avait été interpellé après plusieurs déclarations publiques dans lesquelles il affirmait avoir reçu des propositions de coup d’État visant le président Patrice Talon. Le parquet spécial l’accusait alors d’atteinte à la Constitution et d’incitation au soulèvement à travers son mouvement baptisé « 11/12 ». Son co-prévenu, Coffi Camille Amoussou, est poursuivi dans le même dossier. Le dossier retourne désormais devant la chambre correctionnelle de la CRIET pour un nouveau procès.

2 réflexions au sujet de “Affaire Houndégnon au Bénin : Ce qu’il faut retenir du dossier  ”

  1. On le balade de juridiction en juridiction juste pour qu’il passe plus de temps en détention avant l’examen du fond du dossier.
    Houndegnon était dans la provocation et il mérite ce qui lui arrive.
    Azannaï n’a t-il pas raison de dire qu’on ne provoque pas frontalement un dictateur ???
    Il vous broie.

    Cherchez l’erreur

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