Afrique : la Russie cible désormais le secteur du cacao et du karité

La Russie ne cesse de tisser sa toile dans le paysage économique africain. Une nouvelle étape s’ajoute à ses initiatives d’investissements. En effet, Moscou dirige désormais son attention vers deux ressources agricoles très recherchées au niveau international, le cacao et le karité, ouvrant ainsi un nouveau chapitre dans ses ambitions industrielles sur le continent.

Depuis quelques années, la Russie multiplie les projets afin de renforcer son implantation économique en Afrique. Les accords conclus dans plusieurs pays témoignent d’une volonté d’élargir ses partenariats, notamment là où les États recherchent des investisseurs capables de développer des capacités industrielles locales. Ce mouvement sert désormais de toile de fond à l’intérêt croissant pour les filières agroalimentaires, qui offrent des perspectives de transformation et d’exportation.

La Guinée au centre d’un projet russe d’unité de transformation cacao-karité

En Guinée, le groupe agroalimentaire russe EFKO vient d’ouvrir une piste de coopération avec les autorités. L’information a été rapportée par Agence Ecofin. Une délégation a été reçue par le ministère guinéen de l’Agriculture afin d’examiner le site en vue de l’implantation d’une usine de transformation. L’échange s’est concentré sur l’identification d’un site adapté au traitement du cacao et du karité, deux produits présents dans le portefeuille agricole du pays.

Le ministère a confirmé le caractère exploratoire de la mission, sans dévoiler pour l’instant le montant de l’investissement ni les détails techniques du projet. Il est possible que ces éléments soient communiqués ultérieurement, suivant l’évolution des discussions entre les deux parties.

Pourquoi EFKO regarde vers le cacao et le karité guinéens

Par rapport aux leaders africains du cacao, la Guinée reste un acteur modeste. Pourtant, le produit tient une place importante dans ses exportations agricoles, et le karité est de plus en plus convoité sur les marchés internationaux.

EFKO semble miser sur ce potentiel pour développer une chaîne de transformation directement sur le sol guinéen plutôt que d’importer des matières premières brutes. Une usine locale changerait l’équation pour les deux partenaires : la Guinée accroîtrait la valeur ajoutée de sa production, tandis que l’entreprise russe sécuriserait ses approvisionnements tout en se positionnant sur un segment en expansion.

Laisser un commentaire