Agressions sexuelles de migrants noirs : le prêtre français se défend

L’affaire autour du père Antoine Exelmans connaît un nouveau tournant après ses déclarations devant les enquêteurs français. Installé dans la Loire depuis l’été 2024, l’ecclésiastique est visé par des accusations d’agressions sexuelles au Maroc sur plusieurs migrants noirs qu’il accompagnait. Au moment où les procédures se multiplient des deux côtés de la Méditerranée, il tente désormais de justifier certains actes en avançant qu’ils auraient été consentis.

Enquête au Maroc et en France sur le prêtre français Antoine Exelmans

Les investigations ouvertes en France et au Maroc s’entrecroisent. La procureure de Saint-Étienne indique que le prêtre est visé par une enquête préliminaire portant sur des faits commis sur un jeune de plus de 15 ans et sur plusieurs majeurs lorsqu’il exerçait à Rabat puis à Casablanca. Ces actes se seraient déroulés entre 2020 et 2024, période durant laquelle il travaillait auprès de migrants et de réfugiés envoyés vers les structures d’accueil de l’Église.

Le magistrat précise qu’il aurait reconnu des relations sexuelles avec certaines personnes qu’il suivait, tout en affirmant qu’elles auraient été consenties. Parallèlement à la procédure française, une plainte a aussi été déposée au parquet de Casablanca, mettant la justice marocaine en mouvement. Le diocèse de Rennes, dont il dépend, avait alerté les autorités françaises avant son retour, ce qui avait conduit à son audition par la police judiciaire en juillet 2024.

Maroc : accusations initiales d’agressions sexuelles sur des migrants

Les premiers signalements sont remontés plusieurs mois avant l’ouverture des procédures actuelles. Selon les informations relayées par La Nouvelle Tribune, plusieurs migrants noirs présents dans les structures d’accueil catholiques de Casablanca avaient fait état de comportements inappropriés et d’agressions sexuelles. Ces témoignages concernaient des personnes en situation de grande précarité, dont au moins un était mineur au moment des faits présumés. Les autorités religieuses du Maroc avaient alors fait remonter ces éléments à leurs homologues français, ouvrant la voie aux investigations aujourd’hui en cours.

Le prêtre tente de se défendre

Face à la multiplication des démarches judiciaires, Antoine Exelmans soutient que les relations qu’on lui reproche relevaient d’un accord mutuel. Il insiste sur ce point lors de son audition, tout en reconnaissant que les actes se seraient déroulés dans les villes où il exerçait sa mission pastorale. Son statut d’autorité, point central des qualifications retenues par les enquêteurs, fait toutefois l’objet d’un examen particulier.

Une étape délicate pour la suite du dossier

Les éléments recueillis en France et les plaintes déposées au Maroc pourraient être rapprochés au fil des investigations. Les deux volets judiciaires avancent séparément mais concernent des faits similaires, liés aux activités du prêtre auprès de migrants noirs dans les structures catholiques marocaines.

La suite dépendra des conclusions des enquêteurs et des procureurs saisis, chacun évaluant la matérialité des accusations et la portée des déclarations du prêtre. Les autorités judiciaires doivent encore déterminer si les faits seront requalifiés ou étendus, en fonction des auditions à venir et des pièces apportées par les différentes parties.

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