Algérie - France : la grâce de Sansal, premier pas vers un dialogue retrouvé ?

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a décidé le 12 novembre 2025 de gracier l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, détenu depuis près d’un an en Algérie. Ce geste intervient dans des situations particulièrement tendues entre Alger et Paris, marquées par l’absence de coopération entre leurs services de sécurité. Laurent Nuñez, ministre français de l’Intérieur, voit dans cette libération un signe encourageant pour relancer les discussions. La question reste de savoir si cet acte peut véritablement amorcer une reprise de la collaboration entre les deux pays.

Boualem Sansal libéré : un signal diplomatique fort

Boualem Sansal, auteur de renom, avait été arrêté en novembre 2024 et condamné à cinq ans de prison pour « atteinte à l’intégrité du territoire algérien », des motifs sensibles aux yeux des autorités algériennes. Sa remise en liberté, est perçue comme une initiative à la fois humanitaire et stratégique, envoyant un message à la communauté internationale et à Paris. Les relations entre la France et l’Algérie sont particulièrement compliquées, avec une suspension quasi totale des échanges entre leurs institutions de sécurité. Les services de police et de gendarmerie des deux pays n’ont plus de contacts opérationnels, limitant fortement la coordination sur des sujets essentiels tels que la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière.

Pour Laurent Nuñez, ce geste pourrait permettre de rétablir progressivement le dialogue diplomatique. Sur BFMTV, il a souligné que la confrontation directe n’avait pas produit les résultats attendus et qu’il restait des demandes importantes à formuler à l’Algérie, en particulier sur les aspects sécuritaires. La libération de Sansal représente ainsi une opportunité de renouer des échanges, bien que les conditions et le calendrier précis de ces discussions ne soient pas encore établis.

Réengager le dialogue et reconstruire la coopération bilatérale

Le ministre français de l’Intérieur a annoncé qu’il prévoyait de se rendre en Algérie afin de relancer un canal de communication direct entre les autorités. L’objectif est de rétablir des contacts officiels et d’engager à nouveau des échanges opérationnels indispensables pour la coopération sécuritaire et la gestion des enjeux communs. Ce geste de grâce apparaît comme un signal positif susceptible de créer un climat propice aux négociations et à une reprise progressive des relations.

Les relations entre la France et l’Algérie ont connu des périodes difficiles ces dernières années, avec des incidents diplomatiques, des tensions sur la politique migratoire et des désaccords sur la coopération sécuritaire. La décision de Tebboune constitue un acte symbolique qui pourrait freiner la détérioration des relations et ouvrir la voie à un dialogue constructif. La suite dépendra de la capacité des deux gouvernements à transformer cette libération ponctuelle en discussions régulières et en initiatives concrètes. Si ces conditions sont réunies, la grâce de Sansal pourrait être perçue comme un signal d’apaisement et un point de départ pour renforcer la coopération bilatérale sur le long terme.

1 réflexion au sujet de « Algérie - France : la grâce de Sansal, premier pas vers un dialogue retrouvé ? »

  1. Enfin Tebboune a cessé d’être un bouboune…merci cher Madjidi Tebboune, , d’avoir libéré Sansal, car sans ça ce serait pas bon pour les familles et nos pays….
    Paix paix joie…par contre il faut attraper Me Jacques à la mollette verge, l’Idioducoin

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