Algérie : lancement de trois grands projets d’envergure en 2026

L’Algérie s’apprête à vivre un tournant économique majeur avec l’entrée en activité, dès 2026, de trois projets stratégiques qui devraient transformer la région sud-ouest en véritable moteur de croissance nationale. Deux initiatives agricoles d’une ampleur inédite et un chantier minier central pour l’industrie du fer convergent vers un objectif commun : bâtir une économie moins dépendante des hydrocarbures et renforcer les capacités de production du pays.

Au cours des dernières années, les autorités ont multiplié les mesures pour renforcer la résilience économique du pays, attirer de nouveaux investissements et encourager la création de filières productives capables de jouer un rôle durable. Cette volonté s’est progressivement traduite par l’ouverture de chantiers structurants, notamment dans les secteurs agricoles et miniers comme l’a rapporté Algérie Aujourd’hui. La mise en route prochaine des trois projets annoncés confirme cette stratégie et marque l’entrée dans une phase plus concrète.

Mine de fer de Gara Djebilet : un atout industriel majeur pour l’Algérie

Parmi les initiatives programmées pour 2026, l’exploitation de la mine de fer de Gara Djebilet apparaît comme le pilier central. Avec une capacité de production annuelle estimée à 20 millions de tonnes, le site figure depuis longtemps parmi les projets les plus attendus du pays. Sa mise en service est prévue pour avril 2026 et sera précédée, dès janvier prochain, par l’ouverture de la ligne ferroviaire Béchar-Tindouf-Gara Djebilet. Ce volet logistique permettra d’acheminer le minerai et de soutenir la chaîne d’exportation ainsi que l’approvisionnement en matières premières des industries nationales. Les prévisions indiquent que ce projet pourrait hisser l’Algérie parmi les producteurs de fer les plus influents au niveau international.

Fermes intégrées d’Adrar et de Timimoun : l’agriculture au cœur de la diversification économique

Aux côtés du secteur minier, deux mégaprojets agricoles sont en phase d’achèvement. Le premier, situé à Adrar, concerne la ferme verticale intégrée présentée comme l’une des plus grandes au monde. Installée en plein désert, elle vise à transformer des étendues arides en espaces de production intensive, à la fois céréalière et laitière, en s’appuyant sur des technologies modernes et des infrastructures automatisées.

Le deuxième projet agricole est conduit par la société italienne Bonifiche Ferraresi dans la région de Timimoun. Les préparatifs pour la campagne labours-semailles 2025-2026 sont en cours sur une superficie de 36 000 hectares. L’initiative couvre plusieurs maillons de la filière agroalimentaire et repose sur l’usage scientifique de la recherche agronomique, de l’innovation et du transfert de compétences. Les responsables assurent qu’il pourrait devenir une référence régionale en matière d’agriculture de pointe.

Une transformation structurelle annoncée

Ces trois chantiers avancent simultanément et se complètent : l’exploitation du fer renforce le secteur industriel, tandis que les projets agricoles renforcent la sécurité alimentaire et participent à la création de nouvelles chaînes de valeur. Cette convergence pourrait modifier durablement le positionnement économique du sud-ouest algérien et, par ricochet, celui du pays tout entier.

Alors que le premier coup d’envoi opérationnel est attendu dès 2025 avec l’ouverture de la ligne ferroviaire stratégique, 2026 s’annonce comme une année décisive pour mesurer l’impact réel de ces investissements. Si les promesses annoncées se concrétisent, l’Algérie pourrait franchir une étape déterminante vers un modèle productif plus diversifié et moins vulnérable aux fluctuations des marchés énergétiques traditionnels.

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