Un projet d’attentat contre la diplomate israélienne Einat Kranz Neiger, en poste au Mexique, aurait été neutralisé avant son exécution rapporte plusieurs sources dont l’agence Reuters depuis quelques heures . Washington affirme que Téhéran se trouvait derrière cette opération, tandis que l’Iran rejette fermement ces accusations.
Des décennies d’hostilité entre les USA et l’Iran
Depuis la Révolution islamique de 1979, les relations entre l’Iran et les États-Unis sont marquées par une opposition constante. La prise d’otages à l’ambassade américaine de Téhéran, la rupture diplomatique qui a suivi et les multiples sanctions imposées par Washington ont alimenté un climat de méfiance prolongé. Les tensions se sont accentuées après le retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien en 2018, décidé par Donald Trump, et l’assassinat du général Qassem Soleimani en 2020. Ces épisodes ont façonné une relation d’hostilité ouverte, qui se manifeste aujourd’hui encore à travers des accusations mutuelles et des rivalités sur plusieurs terrains géopolitiques.
Un complot présumé attribué à la Force Qods et fermement démenti par Téhéran
Selon un haut responsable américain, la tentative d’assassinat aurait été planifiée dès 2024 par la Force Qods, l’unité des opérations extérieures des Gardiens de la Révolution iranienne. Le projet aurait visé à éliminer la représentante diplomatique d’Israël à Mexico, mais aurait été neutralisé avant d’atteindre sa cible. L’interlocuteur américain, resté anonyme, a indiqué que la menace n’était plus active à ce jour et a qualifié cette affaire de nouvel exemple d’une série d’actions menées, selon lui, par l’Iran contre des personnalités jugées hostiles au régime.
De son côté, le ministère israélien des Affaires étrangères a remercié le gouvernement mexicain pour sa coopération, estimant que les autorités locales avaient permis de neutraliser un réseau « terroriste » lié à Téhéran. Cette déclaration, brève mais significative, s’inscrit dans une série d’échanges diplomatiques visant à valoriser la coopération entre Israël et ses partenaires occidentaux face aux menaces perçues comme iraniennes.
L’ambassade d’Iran au Mexique, pour sa part, a publié un message sur X qualifiant les accusations de « mensonge éhonté » et d’« invention médiatique ». Elle affirme que ces déclarations visent à nuire aux relations « amicales » entre le Mexique et l’Iran, soulignant le caractère infondé des propos relayés par Washington et Tel-Aviv.
Des accusations qui ravivent les tensions diplomatiques
La révélation de cette affaire renforce la méfiance entre les États-Unis et l’Iran, à un moment où les discussions sur la sécurité régionale et la question nucléaire restent au point mort. Le ton employé par Washington évoque une approche de fermeté qui rappelle celle adoptée lors des périodes de crise antérieures, tandis que Téhéran y voit une manœuvre politique visant à ternir son image.
