La Zone industrielle de Glo-Djigbé a accueilli, le 21 novembre 2025, le forum Entreprises–Talents Africains à l’International (TAI). L’événement a rassemblé des responsables d’entreprises, des institutions régionales et plusieurs partenaires impliqués dans la promotion du volontariat international en entreprise. Tous se sont retrouvés autour d’un même objectif : offrir aux jeunes diplômés africains des perspectives d’apprentissage et de mobilité professionnelle.
La rencontre s’est ouverte sur l’intervention de Létondji Behêton, directeur général de SIPI-Bénin S.A., qui a rappelé la portée symbolique de cette édition, organisée au lendemain de la Journée de l’Industrialisation de l’Afrique. Pour lui, la construction d’un tissu industriel solide repose sur des compétences préparées à accompagner l’évolution des entreprises. Il a souligné que le projet TAI répond à cette ambition en misant sur la mobilité des jeunes dans tout l’espace UEMOA.
Le bilan présenté illustre la progression du programme : plus d’une centaine de volontaires sont en mission dans cinq pays, auprès d’une quarantaine d’entreprises. Le Bénin concentre près des trois-quarts des déploiements, un signe de la dynamique de la GDIZ et de la volonté nationale de faire de la jeunesse un levier majeur du développement industriel.
Létondji Behêton a rappelé l’importance des compétences locales dans la stratégie de croissance de la zone économique. Plus de 20 000 jeunes y travaillent déjà. Des projets renforcent cette orientation, notamment la création d’un institut spécialisé dans les métiers industriels en partenariat avec le Centre universitaire de l’enseignement professionnel et la collaboration avec l’ANPE et le programme ProDIJ. L’objectif annoncé est d’atteindre 300 000 emplois directs d’ici 2030.
S’adressant aux chefs d’entreprises, il a invité chacun à saisir l’opportunité offerte par le dispositif TAI, qui met à disposition des profils capables de soutenir les ambitions régionales des structures installées au Bénin. Il a également salué l’engagement du ROPC, de l’UEMOA, du CESAG et des autres partenaires impliqués dans la mise en œuvre du programme.
Le représentant de la Commission de l’UEMOA, Ibrahima Karambe, a rappelé que le dispositif TAI constitue « un instrument conçu pour accompagner l’industrialisation, soutenir l’espoir et renforcer la performance internationale » des entreprises. Il a insisté sur son rôle dans la lutte contre le chômage des jeunes et dans la réduction des écarts entre formation et emploi.
Pour sa part, Laurent Gangbès, directeur général de l’Agence de Développement des PME, a mis en avant l’enjeu de l’accès aux marchés régionaux. Selon lui, le projet TAI renforce la capacité des entreprises béninoises à se projeter au-delà des frontières et offre un cadre propice à l’identification puis à la valorisation des ressources humaines issues des missions à l’international.



