La Fédération camerounaise de football (Fecafoot) est au cœur d’une vive controverse. Les critiques de certains acteurs politiques et les tensions internes autour de la gestion de la fédération montrent un climat de défiance et d’incertitude. Abel Elimbi Lobe, homme politique et chroniqueur camerounais, a pris la parole pour dénoncer la direction actuelle et proposer une solution radicale.
Abel Elimbi Lobe dénonce la gestion de la Fecafoot
Dimanche, sur le plateau de Libre Expression sur Info TV, Abel Elimbi Lobe a vivement critiqué les dirigeants de la Fecafoot. Il a estimé que l’équipe en place manque de légitimité et a proposé au président Paul Biya de dissoudre l’instance afin de rétablir une gouvernance saine. Pour Lobe, confier la gestion du football uniquement à d’anciens joueurs est une erreur qui freine le développement du sport. Il a rappelé que certains des pionniers du football camerounais qui ont structuré l’équipe nationale des Lions Indomptables, n’étaient pas eux-mêmes footballeurs professionnels, mais disposaient des compétences organisationnelles nécessaires pour faire progresser le football.
L’homme politique a insisté sur la distinction entre le rôle des joueurs et celui des dirigeants. Selon lui, le talent des footballeurs se manifeste sur le terrain, et il vaut mieux les laisser se concentrer sur le jeu, tandis que la gestion du football requiert des compétences administratives et organisationnelles spécifiques.
Tensions internes et enjeux électifs
Les critiques de Lobe interviennent dans une situation de fortes tensions internes. L’Assemblée Générale Élective (AGE), prévue pour désigner les nouveaux dirigeants dans moins de 2 semaines, a été suspendue par le gouvernement à cause d’irrégularités dans le processus électoral. Malgré cette suspension, la Fecafoot a maintenu le calendrier et ouvert le dépôt des candidatures. Cette situation a créé un bras de fer avec l’État et provoqué des divisions au sein de la fédération. Plusieurs décisions, comme le remplacement de l’ancienne association des arbitres par une nouvelle structure, ont alimenté les critiques et généré des accusations de « purge électorale ». Des membres du comité exécutif ont démissionné, dénonçant des pratiques jugées partiales et un climat de harcèlement moral.
En lançant cet appel, Abel Elimbi Lobe souligne les difficultés actuelles de la Fecafoot et plaide pour un recentrage des responsabilités. Il reste désormais à observer comment cette prise de position sera reçue et quelles répercussions elle pourrait avoir sur la gouvernance et l’avenir du football camerounais.