Le choléra continue de frapper de nombreuses régions en Afrique, provoquant des épidémies qui touchent surtout les populations vulnérables. Face à cette menace, l’Afrique du Sud pourrait bien offrir une solution innovante grâce à un vaccin entièrement conçu sur le continent.
Biovac et le SAMRC : un vaccin oral 100% africain
Le laboratoire Biovac, en partenariat avec le Conseil sud-africain de la recherche médicale (SAMRC), a lancé les premiers essais d’un vaccin oral destiné à lutter contre le choléra. Selon Glenda Gray, directrice scientifique du SAMRC, ce vaccin revêt une importance particulière car il s’agit du premier entièrement conçu et fabriqué en Afrique. Le communiqué du gouvernement sud-africain souligne que les essais se déroulent actuellement dans plusieurs provinces comme Eastern Cape déjà confrontées à des épidémies de choléra et ont pour objectif principal d’évaluer la sécurité du vaccin chez l’adulte avant de le comparer aux solutions déjà disponibles sur le marché.
Selon les autorités, si les résultats sont concluants, il est possible que le vaccin soit disponible en 2028. Outre son utilisation locale, ce vaccin pourrait également être distribué dans d’autres pays confrontés à des épidémies, renforçant ainsi le rôle de l’Afrique dans la production de solutions sanitaires adaptées à ses besoins.
Le choléra en Afrique
Cette maladie infectieuse reste un fléau sur le continent. Transmise principalement par l’eau contaminée, elle provoque une diarrhée intense et peut rapidement devenir mortelle sans traitement adéquat. Les zones où les infrastructures sanitaires sont limitées sont particulièrement touchées, et des épidémies continuent de provoquer des pertes humaines importantes. Les populations vivant dans les quartiers à forte densité ou dans les régions rurales dépourvues d’accès à l’eau potable sont les plus exposées.
Le développement de ce vaccin représente donc une avancée majeure pour la santé publique africaine. En ciblant les régions les plus affectées, il pourrait non seulement réduire la mortalité liée au choléra mais également renforcer l’autonomie du continent dans la production de solutions médicales adaptées. Cette initiative montre l’importance de la recherche locale et pourrait servir de modèle pour d’autres programmes de prévention des maladies infectieuses en Afrique.


